«On avait les enclaves islamistes, maintenant on a les enclaves des narcotrafiquants», assure Alexandre Devecchio
Dans "Eliot Deval et vous", Alexandre Devecchio estime qu'en ne contrôlant pas la situation avec les narcotrafiquants, on risque de se retrouver avec des contre-sociétés. Il évoque des "territoires perdus". Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.
La France est-elle en train de tomber aux mains des narcotrafiquants ? C'est l'un des débats ce samedi dans Eliot Deval et vous, alors que cet après-midi, une marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci s'élance à Marseille. L'occasion pour Alexandre Devecchio de rappeler qu'il a interviewé pour le Figaro, Roberto Saviano, un journaliste italien qui connaît "très bien la mafia".
"Le gangster classique s'intéresse à l'argent, la mafia c'est l'argent mais c'est aussi le territoire"
"Il me disait quelque chose justement de très intéressant, qu'à mon avis les politiques n'ont pas vu en achetant la paix sociale, c'est qu'en réalité les narcotrafiquants ne sont pas des gangsters classiques", raconte le journaliste.
"Le gangster classique s'intéresse à l'argent, la mafia c'est l'argent mais c'est aussi le territoire et c'est aussi une lutte de pouvoir. Donc ce qui nous pend au nez parce qu'on a acheté la paix sociale, c'est la constitution de véritables contre-sociétés. On l'a vu à Cavaillon cet été, ils ont installé des piscines pour le 14 juillet, des barbecues pour faire des merguez.... Exactement, donc ce qui est en train de se passer, c'est l'installation de contre-sociétés. On avait les enclaves islamistes, maintenant on a les enclaves des narcotrafiquants, donc on est en face d'une guerre de territoire. Comme on a voulu acheter la paix sociale demain, il va falloir récupérer des territoires qu'on a perdus."