Les objets connectés se multiplient dans notre quotidien 1:25
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Guillaume Biet, édité par Lucie de Perthuis , modifié à
Alors que l'usage des objets connectés est en plein développement, les risques de cybercriminalité augmentent parallèlement d'autant. C'est pourquoi les cybergendarmes ont mis en place un plateau qui leur est dédié : le plateau d'investigation des objets connectés. 

Mardi s'ouvre à Lille le forum international sur la cybercriminalité. Et au cœur des échanges entre les professionnels du secteur et les enquêteurs de tous les pays, on trouve les risques liés aux objets connectés. Montre, réfrigérateur, enceinte, robot-cuiseur... Ils se multiplient dans nos foyers, avec leurs lots de dangers. A tel point que les cyber-enquêteurs de la gendarmerie ont mis en place depuis un an un plateau spécialement dédié aux objets connectés : le PIOC (plateau d'investigation des objets connectés). 

Un jeu d'enfant pour les hackers

"Votre frigo est connecté à votre box internet et donc à vos données à caractère personnel, ça peut permettre de faire de la crypto-monnaie par exemple", explique Fabienne Lopez, cheffe du centre de lutte des criminalités numériques. Pirater un réfrigérateur connecté et utiliser la puissance de son calculateur interne pour vous rançonner ou fabriquer de la monnaie virtuelle se révèle être un jeu d'enfant pour les hackers, tant les objets connectés sont vulnérables. "Ce sont des objets qui ne bénéficient pas des mêmes niveaux de sécurité, ils peuvent être des portes ouvertes utilisées par des pirates pour voler vos données et les utiliser à votre insu", poursuit-elle. 

Une source d'indices

Pierrick, cybergendarme, alerte lui sur les dangers des caméras connectées à internet : "Si le système est connecté à internet, n'importe qui dans le monde peut réussir à avoir accès à votre caméra et à regarder ce qu'il se passe chez vous". Les gendarmes ont donc créé un plateau d'investigation spécialement dédié aux objets connecter pour les analyser, mais aussi les faire parler. Ils peuvent apporter bien des indices, comme cet escroc à l'assurance confondu par son rythme cardiaque enregistré dans sa montre connectée.