Nouvelles images de maltraitance animale dans des abattoirs

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NM , modifié à
L'association L124 révèle mercredi dans le journal "Le Monde" de nouvelles images de maltraitance dans deux abattoirs de l'Hérault et du Mercantour.

Les révélations se poursuivent et se ressemblent. Pour la  quatrième fois en huit mois, le journal Le Monde révèle mercredi de nouvelles images de maltraitance animale dans deux abattoirs situés respectivement à Pézenas, dans l’Hérault, et à Puget­-Théniers, dans les Alpes-Maritimes.

Tués sans étourdissement. Les images sont tirées de vidéos tournées entre novembre et mai par l'association L124, déjà à l'origine de précédentes révélations de maltraitance. On y voit des animaux mal étourdis et donc conscients durant leur mise à mort. Par exemple, un veau, suspendu à une chaîne, tente de se relever pendant deux minutes alors qu'il est à moitié décapité. Le Monde précise que ces vidéos rapportent des cas nouveaux de maltraitance qui n'apparaissaient pas dans les vidéos précédentes. À Pézenas par exemple, un mouton est blessé par un coup de couteau dans l’œil avant d’être mis à mort, des cochons sont incités à avancer à coups d’aiguillons électriques et des bovins sont tués sans étourdissement préalable. 

Le code rural français mais aussi les règles européennes interdisent pourtant de faire souffrir les animaux durant leur abattage et obligent à les étourdir avant leur mise à mort. Seul l'abattage rituel, qui produit de la viande casher et halal, bénéficie de dérogations.

Label Ecocert. Les deux abattoirs incriminés sont de taille humaine (de 6 à 20 salariés) et sont dotés du label Ecocert pour l'agriculture biologique. L'un d'entre eux se targue même de privilégier les circuits courts. "Il est illusoire de penser que l’on peut tuer trois millions d’animaux par jour en respectant la réglementation", rappelle Sébastien Arsac, porte-parole de L214. "Nous demandons à pouvoir exercer un droit d’objection à cette tuerie de masse", ajoute-t-il. L'association, qui milite pour la fermeture des abattoirs, portera plainte mercredi pour "maltraitance" et "actes de cruauté".