Police 1:07
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Gwladys Laffitte, avec AFP, édité par Mathilde Durand
Les nouvelles caméras-piétons pour les policiers et gendarmes vont commencer à être déployées ce jeudi, pour 2.000 patrouilles. Plus légères, plus fonctionnelles, elles devraient permettre d'apaiser les situations tendues lors d'interventions. Mode d'emploi détaillé avec le syndicaliste Dominique Le Dourner. 

C'était une promesse d'Emmanuel Macron faite il y a près d'un an. Les nouvelles caméras-piétons vont être déployées à partir de 2.000 patrouilles, soit 30.000 policiers et gendarmes. L'ancien modèle était tellement inadapté (trop lourd, faible autonomie...) qu'il était peu ou pas utilisé. Face à cette situation, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé en septembre dernier la commande de ces dispositifs pour un montant de 15 millions d'euros. Le marché a été remporté par Motorola Solutions.

Ces nouvelles caméras devraient permettre d'apaiser les situation des situations tendues lors d'interventions. "Ce sont des petits boîtiers qui seront portés sur le torse de l'agent par déclenchement, à la charge de l'agent, dans le cadre d'une action de police, de façon à ce que la caméra puisse filmer l'ensemble de l'action", explique Dominique Le Dourner, secrétaire nationale du syndicat Unité SGP Police. "Dans le cas où un équipage est doté de plusieurs caméras, le déclenchement d'une caméra déclenche les autres, ce qui fait qu'on aura une périphérie complète de l'action", ajoute-t-il.

"Aucune modification possible" de la vidéo

Selon le ministère de l'Intérieur, les caméras permettront "également d'objectiver des infractions et d'apporter les éléments nécessaires à la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves". Ces caméras seront dotées "de dispositifs techniques permettant de garantir l'intégrité des enregistrements et la traçabilité des consultations", précise le communiqué. 

"Il n'y a aucune modification possible de la vidéo prise par la caméra", assure Dominique Le Dourner. "C'est clair que nos collègues en veulent, afin de défendre au mieux les intérêts de nos collègues, mais aussi des citoyens. Ça fait partie aussi des intérêts de tous."

Pas de transmission en temps réél... pour l'instant

En septembre dernier, Gérald Darmanin avait expliqué qu'il faudrait une modification législative pour autoriser les policiers et gendarmes à "regarder en quasi direct les images" enregistrées par leurs caméras. La loi sur la sécurité globale a élargi la possibilité de visionner ces images et autorisé leur transmission en temps réel à la salle de commandement, dans certaines conditions.

Pour l'instant, cette possibilité de transmission en temps réel n'est pas activée, dans l'attente des décrets d'application l'autorisant. Le déploiement de ces nouvelles caméras-piétons sera achevé "d'ici à la fin du mois de septembre", a ajouté le ministre de l'Intérieur.