Nouvelle manifestation de policiers à Paris, du Trocadéro à l'Arc de Triomphe

Un mois après l'agression à Viry-Châtillon, les policiers continuent de se rassembler.
Un mois après l'agression à Viry-Châtillon, les policiers continuent de se rassembler. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Des policiers ont manifesté vendredi soir à Paris pour exprimer leur "colère" comme ils le font à travers la France depuis près d'un mois.

En civil, portant souvent un brassard orange, une centaine de policiers, accompagnés de proches, se sont réunis vers 21h30 vendredi sur le parvis du Trocadéro, à Paris, par un froid rigoureux, pour une nouvelle manifestation d'une grogne déclenchée par l'agression d'agents aux cocktails Molotov le 8 octobre à Viry-Châtillon, en Essonne, près de la cité de la Grande Borne.

"Mon papa n'est pas une cible". Puis, entonnant à plusieurs reprises la Marseillaise, ils ont marché jusqu'à l'avenue des Champs-Elysées qu'ils ont remontée jusqu'à l'Arc de Triomphe, aux cris de "policiers en colère, citoyens solidaires", et "Hollande t'es foutu, la police est dans la rue". Un enfant tenait une pancarte sur laquelle il était écrit : "mon papa n'est pas une cible". Sur une autre on lisait : "la police protège le peuple, qui protège la police ?".

Des annonces insuffisantes."Le plan annoncé" par le gouvernement fin octobre pour répondre à la grogne "est insuffisant", "la mobilisation ne fait que commencer", a assuré Guillaume, l'un des organisateurs, qui travaille dans une BAC (brigade anti-criminalité) en banlieue parisienne. Un autre policier, Aziz, masqué, a défendu un "mouvement apolitique et asyndical".

Essoufflement du mouvement. La mobilisation dans plusieurs villes du pays, organisée hors cadre syndical transgresse le devoir de réserve auquel sont soumis les policiers, et a démarré le 17 octobre avec une manifestation surprise sur les Champs-Elysées, qui a ensuite fait tache d'huile. Si le mouvement a reflué depuis plusieurs jours, des rassemblements continuent d'avoir lieu, à six mois de la présidentielle. Les policiers mobilisés réclament plus d'effectifs, davantage de moyens, des peines sévères pour leurs agresseurs et un assouplissement des règles de la légitime défense.