«Nous avons perdu notre capacité à dire que ce doit être l’immigration dans notre pays», assure Georges Fenech

Un phénomène incontrôlé ? Selon un sondage CSA pour Europe 1, CNEWS et le Journal du dimanche paru vendredi, 72% des Français affirment qu'il existe un lien en France entre insécurité et immigration. Un chiffre en hausse, puisqu'en mai 2024 68% des Français étaient de cet avis, alors que chaque année la France accueille plusieurs centaines de milliers d'étrangers. Alors nécessairement, dans Eliot Deval et vous la discussion tourne autour de ces chiffres. 

Une loi sur l'immigration "chaque année"

"Pourquoi n'a-t-on pas entendu ceux qui alertaient dès les années 1990 pour dire attention, plus on fait rentrer de gens, moins il y aura cette possibilité d'assimiler ?", demande alors Eliot Deval à Georges Fenech, député de 2002 à 2008 et de 2012 à 2017. "J'ai vu dans ces 30 dernières années à peu près une trentaine de lois sur l'immigration. Chaque année, il y a une loi, si vous voulez", rétorque l'ex-magistrat.

"L'explication que je vois essentiellement c'est que nous avons perdu la maîtrise des flux migratoires, et que nous avons perdu notre souveraineté sur ces questions-là, qui relèvent aujourd'hui des instances internationales, la Cour européenne, la Cour de justice de l'Union européenne, qui relèvent des juges. Et donc, on a perdu notre capacité à dire ce que doit être l'immigration dans notre pays. Et surtout, on n'entend ni écoute les Français, eux qui seraient favorables à prendre la main sur la question, à répondre par exemple à un référendum sur la question."

Pour Georges Fenech, "il faut redonner la parole aux Français. Et l'avantage, c'est que le référendum a une supériorité juridique aux décisions du Conseil constitutionnel. C'est-à-dire qu'il s'imposerait..."