Notre-Dame-des-Landes : les partisans de l'aéroport simulent un crash d'avion à Nantes

aéroport Notre-Dame-des-Landes crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP - 1280
Les militants voulaient alerter sur les dangers du survol de l'agglomération de Nantes par les avions de l'aéroport © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP
Plusieurs centaines de personnes favorables à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont symbolisé le crash des négociations en faisant exploser un avion en polystyrène samedi.

Des partisans du transfert de l'aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont simulé samedi matin un crash d'avion en plein cœur de la sixième ville de France afin d'alerter "sur les dangers du survol" de l'agglomération et d'exiger à nouveau le déménagement de l'infrastructure, a constaté une journaliste de l'AFP.

La fin de la mission de médiation. Cette action symbolique, qui a réuni plusieurs centaines de personnes, jusqu'à 1.000 selon les organisateurs, devant la Cathédrale Saint-Pierre, intervient quelques jours avant la fin de la mission de médiation gouvernementale sur ce projet contesté.

Pour la maire (PS) de Nantes et présidente de l'agglomération, Johanna Rolland, présente à cette mobilisation, "c'est la dernière ligne droite" avant que les trois médiateurs, nommés par le gouvernement pour l'aider à trancher sur cet épineux dossier, ne rendent leur copie le 1er décembre.

"Survol Nantes = danger !". Élus et riverains ont brièvement défilé derrière une grande banderole proclamant "Survol Nantes = danger !", jusqu'au parvis de la cathédrale, où ils ont assisté au crash d'un petit avion en polystyrène d'environ douze mètres de long.

Affichant les couleurs de la Suisse, le petit aéronef de la compagnie "Air médiation" a explosé quelques minutes après son décollage, dans un bruit assourdissant de réacteurs, puis de sirènes d'ambulances, sa soixantaine de "passagers" s'écroulant par terre, leurs tenues blanches tâchées de sang.

"Il faut aller jusqu'au bout". "On veut sensibiliser l'opinion publique aux risques liés à un survol de basse altitude d'une agglomération qui compte 620.000 habitants. Ce n'est pas le lot que de Nantes, mais il se trouve qu'on a la chance d'avoir un État et des élus qui ont soutenu le déménagement de l'aéroport. Il faut aller jusqu'au bout", a déclaré à l'AFP Dominique Boschet, président de l'association contre le survol de l'agglomération nantaise (Acsan).