NDDL : tout à fait possible de "faire cohabiter" tous les projets, selon la Confédération paysanne

La Confédération paysanne appelle à un arrêt de la violence de part et d'autre.
La Confédération paysanne appelle à un arrêt de la violence de part et d'autre. © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La Confédération paysanne s'est dite pour la cohabitation de tous les projets agricoles sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, appelant à un arrêt des violences. 

Le syndicat agricole Confédération paysanne, très impliqué sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes, estime qu'il est possible de "faire cohabiter" tous les projets agricoles et artisanaux sur le site, à condition que le climat s'apaise localement. "Il y a de la place pour tout le monde, pour faire cohabiter le retour de certains anciens agriculteurs sur les terres tout en lançant des projets collectifs innovants, car globalement les nouveaux projets (proposés par les zadistes, ndlr) consomment assez peu de surface", a déclaré mercredi Laurent Pinatel, porte-parole national du syndicat, réuni en assemblée générale à Montreuil.

"Arrêt de l'escalade de la violence". "Mais, on est loin d'être avec un climat suffisamment apaisé pour que les choses se débloquent", a ajouté Laurent Pinatel, en appelant à "un arrêt de l'escalade de la violence des deux côtés". Les forces de l'ordre doivent arrêter de "tirer des grenades de désencerclement depuis des hélicoptères" sur les manifestants, a-t-il dit. "Et du côté des zadistes aussi, il faut une diminution de la violence qui n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.

"Seuls 30 hectares portent un conflit d'usage". "Hier soir encore, il y a eu des tirs de lacrymo, l'espace de discussion est très compliqué, on voit bien que l'Etat avait un plan d'évacuation et rien d'autre derrière", a-t-il estimé. "Ce qui a posé problème, ce n'est pas la répartition du foncier après l'annulation du projet d'aéroport, c'est un acte d'Etat qui a voulu expulser tout le monde, or seulement 30 hectares sur 1.600 portent un conflit d'usage entre des personnes installées sur des parcelles et d'autres personnes qui voudraient les récupérer", a précisé Dominique Deniaud, président de la Confédération rurale en Loire-Atlantique.