NDDL : la principale association "exhorte" l'Etat à ne pas lancer les expulsions

L'expulsion des derniers occupants de la ZAD est présentée comme imminente (photo d'archives).
L'expulsion des derniers occupants de la ZAD est présentée comme imminente (photo d'archives). © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
L'Acipa, principale organisation impliquée dans la défense du site, s'est adressée au gouvernement via une lettre d'information samedi soir, alors que le processus d'expulsion est présenté comme imminent. 

L'Acipa, principale association impliquée dans la défense du site de Notre-Dame-des-Landes, a exhorté samedi soir l'Etat à ne pas lancer le processus d'expulsions des occupants de la ZAD, annoncé comme imminent, et à privilégier le dialogue.

"Le dialogue s'instaure". "Nous exhortons l'Etat à ne pas enclencher le processus des expulsions et de la violence, qui plus est alors que le dialogue s'instaure entre les composantes du mouvement et la préfecture", écrit l'association dans sa lettre d'information. "Comme toujours, l'Acipa appelle à défendre les lieux de vie mais demande que les axes routiers restent libres pour ne pas donner à l'autorité l'excuse d'une expulsion pour 'troubles à l'ordre public', pour nous, seule possibilité restant à l'Etat pour intervenir sur zone", poursuit l'association.

Expulsion imminente. L'opération d'expulsion, prévue en début de semaine prochaine, doit mobiliser 25 escadrons de gendarmerie mobile, soit environ 2.500 militaires. Elle prévoit d'expulser toutes les personnes qui n'ont pas régularisé leur situation, en déclarant par exemple de nouveaux projets agricoles individuels, ce qu'ont fait très peu des 250 zadistes estimés sur place. A ce sujet, l'association "estime urgent (...) d'étayer le projet de Convention d'occupation précaire (COP) globale (...) et de communiquer à la préfecture cette volonté de 'régularisation'".

Deux conceptions de l'avenir de la ZAD. Certaines composantes du mouvement anti-aéroport ont en effet envoyé à la préfecture - par courriel jeudi et par lettre recommandée vendredi matin - une proposition de convention collective d'occupation précaire pour une partie des 1.650 hectares de la ZAD. A travers cette proposition, qu'ils présentent comme "une forme de régularisation globale", ils souhaitent signer un bail précaire et collectif pour 278 ha de terres agricoles sur lesquelles ils ont lancé des projets agricoles ou artisanaux. Mais l'État a indiqué à plusieurs reprises qu'il privilégiait des solutions individuelles quant à l'usage des terres, dans le cadre du futur projet agricole de la ZAD.