Nappes phréatiques : niveaux "très inférieurs" à l'été 2018

Les deux épisodes caniculaires de juin et juillet ont aggravé la situation au niveau des sols.
Les deux épisodes caniculaires de juin et juillet ont aggravé la situation au niveau des sols. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Le déficit pluviométrique enregistré durant l'automne et l'hiver derniers n'a pas été comblé par les pluies du printemps. Les deux épisodes caniculaires ont aggravé la situation.

Les niveaux des nappes phréatiques en France au 1er août sont "globalement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment, a indiqué mardi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Il craint une dégradation plus importante.

Moins grave qu'en juillet 2017

Alors que les pluies du printemps n'ont pas permis de compenser le déficit pluviométrique enregistré durant l'automne et l'hiver 2018-2019, les canicules et l'absence de précipitations de l'été ont accéléré la baisse des niveaux. Ainsi, au 1er août, les niveaux des nappes sont "généralement en-dessous des niveaux moyens des mois de juillet" et "globalement très inférieurs à ceux de l'année précédente à cette même époque", même si la situation est "moins dégradée que celle de juillet 2017", a précisé le BRGM dans son bulletin mensuel.

À l'exception de la Corse, la plupart des nappes (Alsace, Bourgogne, Auvergne-Rhône-Alpes, sud de Centre-Val-de-Loire) présentent "des niveaux peu satisfaisants, bas à très bas et parfois proches des minima enregistrés pour un mois de juillet". Ce bilan mensuel ne prend pas en compte les précipitations enregistrées début août par Météo-France sur quasiment toutes les régions, avec parfois même localement des cumuls de pluie "abondants" en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Nord-Est.

Un léger mieux en août ?

Malgré tout, l'ensemble des précipitations prévues pour août "ne devraient pas engendrer une recharge des nappes", selon le BRGM, qui note que ces pluies, liées souvent à des orages violents, n'auraient généralement pas la capacité de s'infiltrer jusqu'aux nappes. "En absence de pluies suffisantes en août, intensifiant la sécheresse des sols, la demande en eau pourrait demeurer forte. La situation des nappes pourrait alors se dégrader rapidement sur les nappes les moins résistantes à la sécheresse et sur les secteurs présentant des situations moins favorables", a mis en garde le Bureau.

Les deux épisodes de canicule de juin et juillet, particulièrement intense, ont aggravé l'assèchement des sols : 83 départements sont désormais concernés par des restrictions d'eau.