Nancy : un mois avec sursis pour avoir menacé de décapiter des enseignants

Le prévenu a accepté la peine proposée par le parquet. (photo d'illustration)
Le prévenu a accepté la peine proposée par le parquet. (photo d'illustration) © AFP
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avec AFP
Un jeune homme de 20 ans a été condamné samedi à une peine d'un mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général après avoir menacé de décapiter des enseignants puis de mettre le feu au lycée de Nancy où sa sœur est scolarisée.

Un jeune homme a été condamné samedi à une peine d'un mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général après avoir menacé de décapiter des enseignants puis de mettre le feu au lycée de Nancy où sa sœur est scolarisée, a-t-on appris de source judiciaire.

Le prévenu a accepté la peine proposée

Le prévenu a accepté la peine proposée par le parquet lors d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité "pour menace de mort sur personne chargée d'une mission de service public et violences volontaires dans un établissement scolaire ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) inférieure à 8 jours", a indiqué le procureur de la République de Nancy François Pérain.

Une "interdiction de paraître" dans l'établissement scolaire et "d'entrer en contact avec les victimes" lui a également été signifiée par un juge, a-t-il précisé.

"S'il arrive quelque chose à ma sœur, je vais couper la tête des surveillants"

Jeudi, après une bagarre entre lycéens, ce frère aîné d'une élève s'était présenté "dans un grand état d'excitation" au lycée, selon François Pérain. Lors d'un entretien que lui avait accordé la proviseure de l'établissement, il avait menacé : "S'il arrive quelque chose à ma sœur, je vais couper la tête des surveillants, je vais couper la tête des professeurs, je vais foutre le feu au bahut".

Un élève frappé d’un coup de poing

Le jeune homme, âgé de 20 ans et qui n'a jamais été condamné, avait ensuite quitté le lycée. Mais s'apercevant qu'il avait oublié son téléphone, il était revenu le chercher, après s'être calmé.

C'est ainsi qu'il avait retrouvé l'élève qui s'en était pris à sa sœur, l'avait poursuivi dans les toilettes et lui avait donné un coup de poing, entraînant une ITT d'une journée, toujours selon le magistrat. Interpellé, il avait été placé en garde à vue le jour-même.

Cet incident est survenu près d'un mois et demi après la décapitation, le 16 octobre, de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans dans un collège des Yvelines où il avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.