Mont-de-Marsan : sept surveillants pénitentiaires agressés par un détenu "radicalisé"

centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, prison crédit : Capture d'écran Google Street View - 1280
L'agression a eu lieu dans l'enceinte du centre pénitentiaire alors que le détenu devait être fouillé (image d'illustration) © Capture d'écran Google Street View
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M.R. avec agences et Alain Acco , modifié à
Au cours d'une fouille, un détenu du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan a agressé et blessé au moins sept surveillants pénitentiaires, lundi, dont trois ont été hospitalisés.

Au moins sept surveillants pénitentiaires ont été agressés par un détenu "radicalisé", selon la CGT, au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan (Landes) lundi, rapporte France Bleu Gascogne. Cinq d'entre eux sont blessés et trois ont dû être hospitalisés.

Une simple fouille qui tourne mal. Alors que de nombreux surveillants pénitentiaires manifestaient pour dénoncer leurs conditions de travail lundi, un détenu incarcéré pour meurtre a agressé des surveillants au cours d'une fouille qui a mal tourné. Lundi vers 17h30, le détenu se rendait au sport avec un sac qui a fait sonner le portique de sécurité. Les surveillants ont donc procédé à une fouille mais l'opération a dégénéré. 

De nombreuses blessures. La responsable du bâtiment a été touchée au plexus, un autre surveillant a eu le nez cassé avec une déviation nasale tandis qu'un troisième s'est fait casser le doigt, détaille France Bleu. Un surveillant a reçu un coup de poing au visage et un autre au tibia. L'homme, qui, selon le délégué régional en Nouvelle Aquitaine de SNP-FO Pénitentiaire, était "suivi depuis quelque temps pour un risque de radicalisation" a été placé en garde à vue et devait être jugé en comparution immédiate mardi.

Selon les informations d'Europe 1, l'agresseur est âgé de 23 ans et purge une peine de 20 ans de réclusion pour sa participation à la rixe d’Échirolles, dans laquelle deux personnes avaient trouvé la mort en 2012. 

Un nouvel exemple des conditions de travail. Les surveillants, qui s'étaient mobilisés lundi en soutien à leurs collègues de la prison de Vendin-en-Vieil (Pas-de-Calais), avaient déjà décidé de poursuivre le blocage de leur établissement mardi. Les syndicats à l'origine de ce mouvement dénoncent des conditions de travail dégradées et un manque de sécurité pour les agents.