Militaires renversés à Levallois : 30 ans de réclusion requis contre Hamou Benlatreche

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Hamou Benlatreche avait blessé six militaires © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
La justice a requis trente ans de réclusion contre Hamou Benlatreche, avec une peine de sûreté de vingt ans et une "interdiction définitive du territoire français" pour avoir renversé une patrouille de militaires de l'opération Sentinelle en août 2017 à Levallois-Perret. Cet Algérien de 41 ans est jugé depuis une semaine devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Trente ans de réclusion ont été requis lundi à Paris contre Hamou Benlatreche, avec une peine de sûreté de vingt ans, ainsi qu'une "interdiction définitive du territoire français", pour avoir renversé une patrouille de militaires de l'opération Sentinelle le 9 août 2017 à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. "S'il est heureux que le bilan" de l'attaque ait été "moins dramatique que bien d'autres, cet attentat a tous les marqueurs de l'insertion dans la séquence terroriste des années 2016-2017", avec un auteur "isolé" prenant pour cible des militaires au moyen d'une voiture-bélier, a estimé l'avocat général, devant la cour d'assises spéciale où cet Algérien de 41 ans est jugé depuis une semaine.

Hamou Benlatreche avait foncé sur un groupe de militaires à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, en août 2017, blessant six d'entre eux, dont trois sérieusement. Cet Algérien de 41 ans avait soutenu qu'il avait été victime d'un malaise et perdu le contrôle de son véhicule.

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité

Concernant la proximité avec les idées jihadistes de cet Algérien de 41 ans, niée par l'intéressé, le représentant du parquet national antiterroriste (PNAT) a souligné que si l'accusé ne correspondait pas à la "caricature" du jihadiste, "des affinités avec les mouvements terroristes" ne pouvaient pas pour autant être écartées. Selon lui, ses recherches internet sur "la licéité du meurtre dans l'islam", les vidéos dans son téléphone incitant à la haine envers les chrétiens et Israël, ainsi que les témoignages de deux altercations dans la mosquée qu'il fréquentait "montrent une lecture exclusiviste, violente de la religion", qui "divise le monde entre les bons qui croient et les mauvais qui ne croient pas dans cette religion".

Renvoyé pour "tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", Hamou Benlatreche est jugé depuis une semaine devant la cour d'assises spéciale de Paris. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.