Migrants : dans une tribune, des associations accusent l'Etat de "mise en danger délibérée"

Photo d'illustration. Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait pris l'engagement de n'avoir plus personne dans les rues d'ici la fin 2017.
Photo d'illustration. Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait pris l'engagement de n'avoir plus personne dans les rues d'ici la fin 2017.
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avec AFP
Douze associations dont Médecins du monde et le Secours catholique ont publié un tribune dans les colonnes du "JDD" appelant Emmanuel Macron à un "changement de cap" pour respecter son engagement de n'avoir plus personne dans les rues d'ici à la fin 2017. 

Médecins du monde, le Secours catholique et douze autres associations accusent dimanche l'Etat de "mise en danger délibérée" des migrants et appellent à un "changement de cap", dix-huit mois après l'engagement d'Emmanuel Macron de n'avoir plus personne à la rue fin 2017.

"Votre engagement (...) a été vite oublié par votre gouvernement, votre majorité, vos services". "Monsieur le président, votre engagement (...) a été vite oublié par votre gouvernement, votre majorité, vos services. Plus grave, par vous-même", écrivent les associations signataires, dans une tribune publiée par le Journal du dimanche. Au début de son mandat, le 27 juillet 2017, le chef de l'Etat avait promis de ne plus avoir "d'ici la fin de l'année des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois". "Un an après, des milliers de personnes, femmes, hommes, enfants, familles, se partagent les interstices des villes, s'abritent sous des échangeurs, sont échoués sur les trottoirs de Paris et de son immédiate périphérie", souligne le texte. 

Le sort des migrants "confine à une mise en danger délibérée". "Ces personnes à la rue ont toujours plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires", déplorent les représentants de Médecins du Monde France, du Secours catholique-Caritas France, d'Emmaüs France, de la Ligue des droits de l'Homme, et de divers collectifs et associations venant en aide aux migrants. "A Paris, en Île-de-France, mais aussi à Grande-Synthe, sur le littoral nord, ailleurs", le sort des migrants "confine à une mise en danger délibérée" accusent les associations, qui exigent des réponses "à la hauteur de la situation d'urgence".