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Meurtre de Thomas : un an après sa mort, deux manifestations différentes ont eu lieu ce samedi à Crépol

Noémie Loiselle // Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP - Mis à jour le . 2 min

La récupération politique un an après la mort de Thomas, à Crépol. Dans cette affaire, 14 personnes ont été mises en examen, mais l'auteur du coup mortel n'a toujours pas été identifié. Ce samedi, deux manifestations différentes ont été organisées à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, l'une par un groupe d'ultra-droite, et l'autre par les syndicats et organisations de gauche. 

Des contrôles d'identité, un dispositif aérien surveillant la zone et des centaines de policiers mobilisés dans le centre-ville et dans le quartier de la Monnaie de Romans-sur-Isère. Sur la place Ernest-Gailly, 200 militants d'ultra-droite se sont rassemblés en hommage à Nicolas et à Thomas . Drapeau français sur le dos, ces militants sont venus d'Aix-en-Provence, de Rouen, d'Angers. Et à leurs côtés, Evelyne Reybert, la mère de Julien, victime d'une attaque au couteau à Romans-sur-Isère en 2020. 

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"Soit les politiciens prennent enfin le sujet à bras-le-corps, soit la colère populaire fera le reste"

Ces militants d'ultra-droite dénoncent ce qu’ils considèrent comme un laxisme judiciaire et politique face à l’immigration. Jean-Eudes Gannat est militant d'ultradroite : "Je déplore que nous ne soyons pas plus nombreux. Parce que, en réalité, ce qu'il s'est passé à Crépol, il y a un an, et ce qu'il s'est passé encore récemment, proche de Romans-sur-Isère, avec la mort du jeune Nicolas , ce sont des faits de société. On a tous été victimes d'insécurité. Soit les politiciens prennent enfin le sujet à bras-le-corps, soit la colère populaire fera le reste".

Dans le quartier de la Monnaie, 800 personnes se sont mobilisées. Dans le cortège, la mère de Zakaria, un adolescent de 15 ans, originaire du quartier, tué en avril en s'interposant lors d'une altercation. Sur place aussi, des habitants, plusieurs associations de gauche, des militants de la Jeune Garde Antifasciste, dont le député Raphaël Arnoux, et des sympathisants de La France insoumise, dénoncent une récupération raciste.

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Julie Maurel est militante au "Collectif pour Romans". "Ces gens-là fonctionnent comme des charognards sur la mort d'un jeune l'année dernière, de manière absolument dramatique. Ils instrumentalisent et renforcent la stigmatisation de toute une population et d'un territoire. Romans-sur-Isère, c'est une ville moyenne qui vit relativement paisiblement."

Sur la place Hector-Berlioz, dans le quartier de la Monnaie, un drapeau palestinien a été accroché sur cette place, "des motivations bien éloignées de la réalité de nos territoires", juge Marie-Hélène Thoraval, la maire LR de Romans-sur-Isère.

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Les policiers seront mobilisés dans la ville ce soir. Il y a un an, près d'une semaine après la mort de Thomas à Crépol, 80 militants d'ultra-droite étaient descendus aux allures d'expédition punitive dans ce quartier de la Monnaie d'où sont originaires une partie des 14 personnes mises en examen dans cette affaire. Un membre de l'ultradroite avait aussi été roué de coups après avoir été sorti de sa voiture.