Meurtre de Nadège Desnoix : le suspect a reconnu les faits

L'homme de 55 ans interpellé mardi a avoué en garde à vue être l'auteur du meurtre de Nadège Desnoix, survenu en mai 1994.
L'homme de 55 ans interpellé mardi a avoué en garde à vue être l'auteur du meurtre de Nadège Desnoix, survenu en mai 1994. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP
L'homme de 55 ans interpellé mardi a avoué en garde à vue être l'auteur du meurtre de Nadège Desnoix, survenu en mai 1994. Déjà condamné pour agression sexuelle sur mineur en 1997, puis pour des faits de viol en 2002, il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

L'homme interpellé mardi car son ADN, relevé dans une affaire de violences conjugales, correspond à celui retrouvé sur les lieux du meurtre d'une lycéenne en 1994 à Château-Thierry, dans l'Aisne, a reconnu être l'auteur de ce crime et a été mis en examen, a annoncé jeudi le parquet. "Interpellé le 30 novembre en Ille-et-Vilaine où il travaille, l'individu a reconnu au cours de sa garde à vue qu'il était l'auteur de ce fait" a rapporté le procureur de la République de Soissons, Julien Morino-Ros, dans un communiqué de presse.

"L'individu a fait des déclarations spontanées"

"Présenté devant la magistrate instructrice, l'individu a fait des déclarations spontanées par lesquelles il a maintenu ses propos", ajoute le procureur. Cet homme de 55 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. En mai 1994, le corps lacéré de coups de couteau de Nadège Desnoix, 17 ans, avait été découvert au bord d'un chemin à proximité du lycée technique où elle était élève en classe de première. L'adolescente n'avait pas subi de violences sexuelles, selon l'autopsie réalisée après les faits. Domiciliée à une quinzaine de kilomètres de son lycée, elle avait pris un car très tôt le matin pour se rendre en cours.

Déjà condamné en 1997 pour agression sexuelle sur mineur

À l'époque des faits, le mis en examen résidait en Seine-et-Marne, à une trentaine de kilomètres de Château-Thierry, souligne Julien Morino-Ros. Son profil génétique, récemment intégré au fichier national des empreintes génétiques à la suite d'une procédure pour violences conjugales, correspond à un profil ADN masculin prélevé sur la scène du crime. Les nouvelles investigations se sont succédées dans l'enquête sur ce "cold case" depuis le début de l'année, de nouvelles réquisitions étant prise pour comparer cet ADN avec ceux des personnes fichées.

Cet homme avait été condamné en 1997 à Meaux pour des faits d'agression sexuelle sur mineure puis en 2002, aux assises, pour des faits de viol commis en 2000, indique le communiqué du procureur.