Le corps de Mireille Knoll avait été retrouvé partiellement carbonisé dans son appartement. 1:14
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Salomé Legrand, édité par Jonathan Grelier avec AFP
Le fils de Mireille Knoll a réagi lundi sur Europe 1 au renvoi de deux suspects aux assises, dans le cadre d'un procès pour "meurtre sur personne vulnérable et commis en raison de la religion de la victime". "Ce qui était important pour nous, c'était le caractère antisémite reconnu par le parquet", explique-t-il.
INTERVIEW

Le fils de Mireille Knoll, cette octogénaire juive tuée en 2018 de onze coups de couteaux à Paris, a exprimé son soulagement lundi sur Europe 1 après le renvoi de deux suspects aux assises dans le cadre d'un procès pour "meurtre sur personne vulnérable et commis en raison de la religion de la victime" ordonné par les juges chargés de l'enquête. "Ce qui était important pour nous, c'était le caractère antisémite reconnu par le parquet", explique Daniel Knoll. Selon lui, la famille n'était "au départ (...) absolument pas sûre" que cet élément soit pris en compte. "On avance vers la vérité et on espère de tout cœur que beaucoup de Français partageront avec nous notre tristesse, nos émois et notre stupeur devant ce qui est arrivé à maman", poursuit-il.

"Le soulagement arrivera quand le juge définira leur peine"

Le 23 mars 2018, le corps de Mireille Knoll, 85 ans et atteinte de la maladie de Parkinson, avait été retrouvé partiellement carbonisé dans son appartement d'une HLM, dans l'est parisien. Selon l'ordonnance de mise en accusation datant du 10 juillet, deux hommes, Yacine Mihoub, le fils d'une voisine âgé de 30 ans et qui connaissait l'octogénaire depuis l'enfance, et Alex Carrimbacus, un marginal de 24 ans aux antécédents psychiatriques, devront donc comparaître pour ce meurtre, aggravé par deux circonstances : le fait que la vieille dame était une "personne vulnérable" et que cet acte a été commis "en raison de sa religion".

Daniel Knoll juge aussi "important" que les deux prévenus soient "confrontés" à la famille. Il espère des aveux tout en estimant que "le soulagement arrivera vraiment quand le juge définira leur peine". "En espérant qu'elle soit maximale", ajoute-t-il.

Une troisième personne renvoyée devant les assises

Une troisième personne, la mère de Yacine Mihoub, est aussi renvoyée devant les assises pour "destruction de document ou objet concernant un crime ou un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité", selon cette source. Elle est notamment soupçonnée d'avoir nettoyé le couteau ayant potentiellement servi au crime.