Marseille : victoire partielle des salariés de six McDo devant la justice

Le cas du McDonald's de Saint-Barthélémy avait cristallisé la colère des salariés du géant américain.
Le cas du McDonald's de Saint-Barthélémy avait cristallisé la colère des salariés du géant américain. © Capture d'écran Google Maps
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avec AFP , modifié à
La cession d'un McDonald's des quartiers Nord de Marseille à la société Hali Food a été interdite vendredi par la justice.

La justice a interdit vendredi la cession d'un McDonald's des quartiers Nord de Marseille à la société Hali Food, un projet contre lequel les salariés étaient vent debout, a indiqué l'avocat des employés. Néanmoins, le tribunal a validé le changement de franchise de cinq autres McDo de l'agglomération marseillaise.

"La justice n'a pas annulé la procédure d'information-consultation, mais il interdit la cession du McDo de Saint-Barthélémy à la société Hali Food, sous peine d'astreinte de 500.000 euros", a expliqué Me Ralph Blindauer, après cette décision du juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille. "Il n'y a par contre pas d'obstacle juridique à la cession à un autre franchisé des cinq autres restaurants McDo de Jean-Pierre Brochiero, l'actuel franchisé", a précisé l'avocat du CE des six restaurants concernés.

Un repreneur "fictif", selon l'avocat des salariés. Me Blindauer a maintenant l'intention d'agir en justice sur le fond, pour bloquer la cession des cinq autres restaurants, "le dossier de cession ayant toujours été présenté comme un tout par McDonald's même". C'est surtout le cas du McDonald's de Saint-Barthélémy qui avait cristallisé la colère des salariés du géant américain du fast food à Marseille. Fort de 77 salariés, il était supposé devenir un restaurant halal asiatique, avec la société Hali Food. Mais ce repreneur a été régulièrement qualifié de "fictif" par Me Blindauer, qui avait même parlé d'une "escroquerie" devant le tribunal.