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«Sacré Cœur» projeté vendredi soir à Marseille : que pensent les spectateurs de la polémique ?

Eleanor Richard (correspondante Europe 1) - Mis à jour le . 1 min
Alexis de la Fléchère

Europe 1 Matin week-end

Alexis de La Fléchère

Le maire de Marseille, Benoit Payan, a déprogrammé le docu-fiction "Sacré Cœur", centré sur la vie de Jésus, qui devait être diffusé dans le château de La Buzine, à Marseille. Finalement projeté dans un cinéma du 4 arrondissement, des spectateurs ont fait part de leur colère à l'issue de la projection.

Une diffusion de ce docu-fiction centré sur la vie de Jésus devait avoir lu initialement mercredi 22 octobre dans le château de La Buzine situé dans le 11e arrondissement de Marseille. La mairie phocéenne avait déprogrammé le film, invoquant un devoir de neutralité. Une décision dénoncée par des élus de droite qui parlent de censure. Le film a finalement pu être diffusé dans un cinéma du 4e arrondissement.

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"La laïcité, c'est pas éteindre et cacher les religions"

Devant le cinéma, des dizaines de spectateurs sont heureux de pouvoir voir ce film à Marseille. "On est sur une œuvre déjà cinématographique, documentariste. Une œuvre qui parle à beaucoup de personnes quand même dans notre ville et de façon générale dans la France", dénonce Océane, 27 ans.

La laïcité invoquée par la mairie pour justifier l'annulation de la projection deux jours plus tôt au château de la Buzine ne convainc pas une jeune professeure de catéchisme. "La laïcité, c'est pas éteindre et cacher les religions, c'est permettre à toutes les religions de vivre ensemble", souligne-t-elle. 

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Aïda, chrétienne d'origine arménienne, éprouve même un sentiment de censure. "Dès que c'est chrétien, on veut toucher aux fêtes de Noël, à la crèche. Non, ça vous plaît pas, vous n'y allez pas, c'est tout. C'est très important aussi de parler de la chrétienté en dehors de toute polémique parce que ça devient ridicule", fustige-t-elle.

Une censure que condamne aussi Hélène, retraitée marseillaise, venue voir le film. "La liberté d'expression, c'est quand même quelque chose qui nous tient à cœur. À partir du moment où on met une censure, quelle que soit la raison d'ailleurs, je ne suis pas trop encline à y être favorable", explique-t-elle. Pour les retardataires, une prochaine séance est notamment prévue ce soir au cinéma Pathé-Madeleine à Marseille.