Marmande : grâce à Google Maps, le fisc découvre 300 piscines de particuliers non déclarées

Grâce à Google, les services fiscaux ont visualisé 300 piscines qui n'avaient pas été déclarées.
Grâce à Google, les services fiscaux ont visualisé 300 piscines qui n'avaient pas été déclarées. © Ralf Hirschberger / dpa / AFP
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Jean-Jacques Héry et A.D
L'outil de vue aérienne a permis au fisc de découvrir que 300 piscines de la commune de Marmande n'avaient pas fait l'objet de déclaration. Les propriétaires ont dû régulariser leur situation.

Surprise de taille pour le fisc, à Marmande, dans le Lot-et-Garonne. L'outil de visualisation de Google a permis aux services fiscaux de visualiser 300 piscines qui n'avaient pas été déclarées. Un manque à gagner de 100.000 euros pour cette commune de 18.000 habitants.

Les piscines recensées une à une. Pour débusquer ces piscines, le fisc a utilisé une méthode peu traditionnelle. Le procédé est aussi simple que novateur. Il s'est plongé dans les images aériennes de Google Maps. S'en est suivi un long décompte : les enquêteurs ont recensés un à un le nombre de rectangles bleus qu'ils voyaient apparaître à l'écran. Au final, ils parviennent à un total de 800 piscines, soit 300 de plus que le décompte officiel.

Les propriétaires ont dû régulariser leur situation. Or pour la commune, la différence n'est pas un détail puisque la présence d'une piscine dans une propriété implique de payer une cotisation supplémentaire dans la taxe foncière. Les 300 fraudeurs doivent désormais passer à la caisse. A la grande satisfaction de Josette Jacquet, adjointe aux finances de la ville de Marmande : "300 piscines, c'est un produit fiscal qui est égal à 100.000 euros. C'est très intéressant notamment pour l'entretien d'un bâtiment de la collectivité, pour l'entretien d'une toiture." 

Pas de paiement rétroactif. Depuis la découverte du pot aux roses, tous les bassins bleus ont été dûment déclarés, assure la mairie. Quant aux contribuables peu attentifs à la réglementation, ils s'en sortent plutôt bien : la régularisation n'a compté aucune rétroactivité pour les paiements.