Manuel Valls veut doubler les capacités de prise en charge des radicalisés d'ici fin 2017

Le Premier ministre veut amplifier la prise en charge des personnes radicalisées.
Le Premier ministre veut amplifier la prise en charge des personnes radicalisées. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a estimé qu'il faut doubler les capacités de prise en charge des personnes radicalisées, afin de réduire les risques de passage à l'acte terroriste.

Manuel Valls a jugé lundi qu'il "faudrait au moins doubler les capacités de prise en charge" des personnes radicalisées "d'ici à la fin de 2017" car ces dispositifs "réduisent les risques de passage à l'acte" terroriste. "Il faudra au moins doubler les capacités de prise en charge d'ici à la fin 2017. Il faudra diversifier les modalités de prise en charge, territoire par territoire et soutenir les acteurs qui s'investissent dans ce champ d'action", a déclaré le Premier ministre à Paris à l'occasion des "Rencontres nationales" contre la radicalisation

Près de 1.000 familles accompagnées. "En deux ans et demi, 12.000 personnes ont été signalées pour radicalisation, permettant alors à nos services de renseignement de procéder à des vérifications systématiques pour recouper ces informations - confirmées dans environ 70 % des cas. En parallèle de l'activité de surveillance et de l'action judiciaire, qui sont bien évidemment déterminantes, nous avons travaillé à une meilleure prise en charge sociale, éducative, psychologique ou psychiatrique", a-t-il insisté. Manuel Valls a "la certitude que, pour répondre à l'urgence de la situation, il faudra au moins doubler les capacités de prise en charge d'ici à la fin 2017". Déjà, depuis mai, les dispositifs locaux sont passés de 1.600 à 2.240 individus pris en charge, et de 800 à 970 familles accompagnées", a précisé le chef du gouvernement. 

Soutenir la recherche sur la radicalisation. "Ce qui est sûr, c'est que les dispositifs de suivi et de prise en charge que nous bâtissons réduisent les risques de passage à l'acte et agissent donc pour la sécurité des Français. Nous devons donc collectivement redoubler d'efforts", a-t-il ajouté. "C'est pourquoi le gouvernement a décidé de soutenir et de structurer les actions de recherche sur la radicalisation. Les moyens alloués à ce terrain d'études seront augmentés. Il y aura des créations de postes, l'attribution de bourses de recherches. La ministre de l'Education nationale" Najat Vallaud-Belkacem "aura l'occasion d'en préciser l'ampleur pour 2017 au cours des prochaines semaines", a-t-il annoncé.