Police 1:14
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Frédéric Michel avec C.C.
Trois étudiants nationalistes corses ont été condamnés à de la prison ferme. Sur Europe 1, le responsable d'un syndicat étudiant dénonce une sanction "abracadabrantesque". 
TÉMOIGNAGE

Au début du mois d'octobre, trois étudiants nationalistes corses ont été condamnés par la cour d'assises spéciale de Paris à des peines de prison ferme, allant de 5 à 8 ans pour un attentat perpétré en 2012. Une décision qui avait alors déclenché des incidents entre la jeunesse corse et les forces de sécurité. Samedi, les trois syndicats étudiants appellent à "une mobilisation de grande ampleur" à Bastia. Sur Europe 1, le leader d'un de ces syndicats étudiants, Jean Colonna, appelle à l'unité nationaliste.  

"Une sanction exemplaire et injustifiée". Le motif officiel de cette mobilisation ? "Exprimer la réaction unitaire de notre peuple face à l'injustice".La justice reproche aux jeunes hommes, âgés de 22 à 24 ans, d'avoir participé à un attentat à la voiture bélier le 1er avril 2012 contre la sous-préfecture de Corte. Ce jour-là, une voiture avait défoncé la grille et pénétré dans la cour. Elle avait été incendiée et un engin explosif, qui n'avait pas fonctionné, avait été retrouvé. Aujourd'hui, Jean Colonna, le leader d'un parti étudiant nationaliste corse monte au créneau, dénonce "une sentence exemplaire et injustifiée à l'encontre de trois jeunes". 

"Lorsque justice sera faite..." "C'est tout bonnement inadmissible, nous appelons à un soutien inconditionnel à ces trois jeunes qui sont trois jeunes corses, qui pourraient être nos frères, nos fils, de notre famille, et qui sont avant tout des enfants de notre Corse", assène-t-il au micro d'Europe 1. Pour lui, "c'est abracadabrantesque de voir que (...) ça se passe comme ça encore, la justice corse se plie à la politique française". Mais, prévient-il, "la négociation ne s'arrêtera que lorsque justice sera faite". 

Manifestation samedi. Des supporters de foot assisteront à la manifestation de grande ampleur qui se tiendra samedi. Les étudiants ont reçu le soutien du parti indépendantiste Corsica Libera, dont le président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni est un des dirigeants : "Au-delà de l'injustice des peines prononcées, à laquelle certaines institutions françaises sont abonnées lorsqu'il s'agit de la Corse, c'est bien tout un processus d'apaisement et de construction démocratique qui est visé par ce type de décisions", a-t-il déclaré par ailleurs