Malgré l'interdiction, les poids lourds préfèrent rouler et payer des amendes un jour férié plutôt que de rester au garage
Près de 800 kilomètres de bouchons vers midi ce jeudi. C'était le pic de cette journée classée rouge par Bison Futé dans le sens des départs. Et vous avez peut-être croisé des poids lourds dans ces embouteillages, ce qui n'est pas normal. Les véhicules de plus de sept tonnes et demi n'ont pas le droit de circuler les jours fériés. Alors, les CRS ont multiplié les contrôles dans la journée.
"Votre permis de conduire, monsieur. Aujourd'hui, vous n'avez pas le droit de circuler, c'est un jour férié". Interceptés par les motards de la CRS Autoroutière aquitaine, sur la rocade bordelaise, les poids lourds se succèdent sur le point de contrôle, verbalisés par les policiers d'une amende de 90 euros, qui leur interdisent de reprendre la route en ce jeudi de l'ascension.
"On a déjà verbalisé 10 camions en un quart d'heure"
"Est autorisé juste le transport frigorifique ou le transport en partant d'un aéroport ou à destination d'un aéroport", explique le major Stéphane. "Vous voyez, là, on a déjà verbalisé 10 camions en un quart d'heure". La circulation est de plus en plus dense au fil des heures et le nombre de 38 tonnes arrêtés par les CRS ne diminue pas.
"C'était une règle, jusqu'à il y a quatre ou cinq ans qui était vraiment très respectée et à la sortie du Covid, on a eu l'impression qu'elle n'existait plus. Je pense que les chauffeurs ne sont pas au courant mais leurs patrons le sont et ils préfèrent tenter. Ils se disent 'allez 90 euros, je vais moins y perdre à prendre une amende que de ne pas tenter'", explique le major.
"Le problème, c'est qu'on a vu que ça pouvait provoquer quand même beaucoup d'accidents, et notamment un mortel, il y a dix jours. Donc là, on sévit là-dessus". Tous ces camions ne pourront reprendre la route qu'à partir de 22 heures ce soir.