Liberté, intérêt du métier...les médecins libéraux, eux, ont le moral

Les médecins libéraux ont le sentiment que la charge administrative et les contraintes budgétaires sont moins fortes qu'auparavant. (photo d'illustration)
Les médecins libéraux ont le sentiment que la charge administrative et les contraintes budgétaires sont moins fortes qu'auparavant. (photo d'illustration) © JEFF PACHOUD / AFP
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Romane Hoquet, édité par Ugo Pascolo
D'après une étude Ipsos pour l'Observatoire des professions libérales de santé, le moral des médecins libéraux est au plus haut depuis 2011 et en constante augmentation depuis cinq années. Une situation qui contraste drastiquement avec la situation dans les services d'urgence et les hôpitaux. 

C'est un contraste étonnant. Alors qu'un quart des médecins sont descendus dans la rue le 14 novembre dernier pour dénoncer la crise qui secoue l'hôpital public, le moral des médecins libéraux se porte de mieux en mieux. C'est ce que constate une étude Ipsos pour l'Observatoire CMV Médiforce, qui précise même que le moral des praticiens libéraux est au plus haut depuis 2011.

65% recommanderait la médecine libérale à un jeune qui débute

Si les médecins ont retrouvé le sourire, c'est surtout parce qu'ils ont le sentiment que la charge administrative et les contraintes budgétaires sont moins fortes qu'auparavant, explique cette étude pour laquelle ont été interrogé 484 professionnels libéraux de toutes les spécialités. Si plus d'un sur dix déclarent se sentir utiles pour leurs patients et fiers d'exercer leurs métiers, 65% d'entre eux recommanderaient même la médecine libérale à un jeune qui débute. Un choix motivé pour deux raisons : la liberté et l'intérêt du métier.

Plus précisément, l'étude commandée par l'observatoire des professions libérales de santé pointe une hausse du moral des médecins libéraux depuis 2014. Une date qui ne doit rien au hasard, puisque c'est cette année-là que l'ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine avait lancé la généralisation du tiers-payant. Une annonce qui avait été accueillie froidement par ces professionnels de santé, frustrés de devoir sacrifier leurs patients pour de la paperasse. Mais "ces années de conflits sont dernières nous", un praticien. Une situation apaisée, "même s'il y a encore des incompréhensions", nuance-t-il.