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Stéphane Place, édité par Romain David , modifié à
L'hôpital de Dax a été la cible d'une cyberattaque dans la nuit de lundi à mardi. Depuis, les équipes de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) tentent d'aider le personnel à rétablir la situation, mais certaines données numériques restent difficiles d'accès.

Comme si l'épidémie de coronavirus ne suffisait pas à engorger le système de santé, le centre hospitalier de Dax, dans les Landes, reste partiellement paralysé par une cyberattaque qui a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, en milieu de journée, la situation n'était toujours pas revenue à la normale. Si le standard de l'hôpital est joignable, le fonctionnement de l'établissement, très sérieusement affecté, connaît toujours des ralentissements.

Interrogée par Europe 1, la préfecture des Landes indique que cette attaque informatique a des incidences sur certains matériels médicaux. En clair, il est complexe d'accéder aux données numériques via les ordinateurs du centre hospitalier. Le personnel a dû repasser au stylo et au papier. L'impact se fait également ressentir, toujours selon la préfecture, sur certaines prises en charge. La cancérologie a notamment dû être transférée vers d'autres centres à proximité. 

En pleine crise sanitaire, c'est un "acte odieux", dénonce Julien Dubois, maire de Dax et président du conseil d'administration de l'hôpital, au micro d'Europe 1. "Les problèmes que l'on rencontre font qu'il est beaucoup plus difficile d'accueillir de nouveaux patients, on privilégie surtout les urgences", ajoute-t-il. "On s'est aussi concerté avec le tissu de soignants libéraux pour qu'ils puissent assumer une partie des soins."

Vers un changement complet du réseau informatique

Les équipes mobilisées s'efforcent "d'éteindre l'incendie", pour reprendre une expression utilisée par l'un de nos interlocuteurs, avec l'aide de l'ANSSI, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information. Mais il faudra probablement procéder au changement complet de la structure du réseau informatique pour reprendre le contrôle et récupérer les données. Cette opération pourrait prendre deux à trois semaines avant un retour à la normale. 

Le parquet de Dax a été dessaisi de l'enquête au profit du parquet de Paris, qui dispose d'une section de lutte contre la cybercriminalité.