Levothyrox : rassemblement pour demander le retour de l'ancienne formule

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avec AFP , modifié à
Les personnes rassemblées vendredi reprochent à la nouvelle formule du Levothyrox de provoquer d'importants effets secondaires. 

Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées vendredi devant l'Assemblée nationale pour demander l'abandon de la nouvelle formule du médicament pour la thyroïde Levothyrox, qu'elles accusent de provoquer d'importants effets secondaires.

"Débloquer les stocks". "On va demander de débloquer en urgence les stocks (de l'ancienne formule, ndlr) qui existent en Allemagne et en Belgique", a déclaré Chantal L'Hoir, fondatrice de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), qui sera reçue en fin d'après-midi par la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Des effets "transitoires", selon Merck. L'association, soutenue par l'avocate et ancienne magistrate Marie-Odile Bertella-Geffroy et par la députée européenne écologiste Michèle Rivasi, rejette les explications données par le laboratoire Merck Serono et par les autorités sanitaires. Selon ces dernières, les effets indésirables ressentis par certains patients sont transitoires car dus à des questions de dosage, et vont s'estomper quand le bon équilibre sera atteint pour chaque patient. "Je leur réponds à ça ce que répond Anny Duperey : 'on leur fera avaler la boîte et le carton avec !'", a rétorqué Chantal L'Hoir, reprenant une formule utilisée par l'actrice, qui prend elle-même ce médicament, dans sa lettre ouverte à la ministre de la Santé. "Cette nouvelle formule, celui qui veut la prendre et s'empoisonner, c'est son problème", a ajouté la responsable associative.

"Plainte contre X". Présente à la manifestation, Marie-Odile Bertella-Geffroy a expliqué avoir accepté de devenir l'avocate de l'association et avoir l'intention de porter l'affaire devant la justice. "J'ai été contactée par la présidente de l'AFMT pour déposer une plainte auprès du parquet du pôle de santé publique. Nous allons mettre en cause dans cette plainte contre X les autorités sanitaires et le labo", a déclaré celle qui a été à la tête de ce pôle de santé publique jusqu'en 2013.