Les présidentes de l’audiovisuel public reçues par l’Arcom et la constitution d’une Commission d’enquête
L’affaire Legrand-Cohen secoue le service public après la diffusion d’une vidéo par L’Incorrect montrant une collusion présumée avec des cadres du PS. L’Arcom et une commission d’enquête parlementaire veulent faire la lumière sur l’indépendance et l’impartialité de l’audiovisuel public.
En France, l'affaire Legrand-Cohen n'en finit plus de faire réagir. Depuis la diffusion d'une vidéo captée à leurs insus par le média L'Incorrect et laissant apparaître une collusion entre Thomas Legrand, Patrick Cohen et des cadres du Parti Socialiste, les deux journalistes du service public sont dans la tourmente.
Les parlementaires et l'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel, se saisissent du dossier. L'objectif est de recueillir leurs explications et observations au sujet de la vidéo diffusée par le média L'Incorrect. Dans cette séquence, les deux journalistes Thomas Legrand et Patrick Cohen échangent avec deux cadres du PS.
On entend Thomas Legrand dire "on fait ce qu'il faut" pour Rachida Dati, laissant entendre qu'ils œuvrent contre la candidate à la mairie de Paris. Les auditions de Delphine Ernotte et Sibyle Veil se feront à huis clos à une date non déterminée.
Une réflexion plus large sur l'exigence d'indépendance et d'impartialité du secteur public
L'Arcom précise aussi avoir engagé une réflexion plus large sur l'exigence d'indépendance et d'impartialité du secteur public. Une neutralité qui sera aussi examinée par une commission d'enquête parlementaire initiée par le groupe UDR d'Eric Ciotti. C'est le député Charles Alloncle qui va la diriger.
La volonté, explique-t-il, c'est de "braquer les projecteurs" sur les éventuelles dérives d'un service dont les Français sont les véritables actionnaires. Pour cela, la commission va examiner les budgets, les nominations et les influences avec une méthode qu'il promet rigoureuse, quasi scientifique et totalement transparente.
Des journalistes, des éditorialistes et des dirigeants de France Télévisions et Radio France seront entendus. Il est également question d'auditionner plusieurs journalistes qui ont travaillé dans le service public et qui auraient subi un éventuel parti pris politique.