Les policiers "victimes d'attaque" vont avoir une plateforme d'écoute

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Europe 1 avec AFP
Le ministre de l'Intérieur a annoncé le ancement au mois d'août d'un système d'écoute et d'accompagnement pour les policiers "victimes d'attaque". "L'une de raisons pour lesquelles les policiers et les gendarmes peuvent mettre fin à leurs jours, c'est les blessures, les agressions, les attaques", a-t-il affirmé. 

Un dispositif de soutien et d'orientation sous forme de plateforme d'écoute sera lancé au début du mois d'août pour les policiers et gendarmes "victimes d'attaque", a annoncé mardi Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale. Interrogé lors de la séance des questions au gouvernement sur les suicides chez les forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur a estimé que "beaucoup de choses ont été faites, beaucoup de choses restent à faire".

"L'une de raisons pour lesquelles les policiers et les gendarmes peuvent mettre fin à leurs jours, c'est les blessures, les agressions, les attaques, qu'elles soient physiques ou verbales ou mentales", selon lui.

Pour un suivi "plus individuel"

"Ils doivent en parler et ils doivent en parler auprès de leur hiérarchie et auprès du ministère de l'Intérieur. Un dispositif qui a été élaboré par mon prédécesseur pour les policiers et gendarmes victimes sera mis en place dès le début du mois prochain, qui permettra à toute heure en télé-déclaration ou au téléphone de pouvoir lorsqu'on est policier victime joindre immédiatement quelqu'un du ministère de l'Intérieur", a-t-il annoncé.

Ce dispositif permettra "un suivi bien plus individuel qu'il ne l'est aujourd'hui pour les accompagner dans les difficultés personnelles ou individuelles", a dit Gérald Darmanin. Il s'agira d'un "espace d'écoute active et d'accompagnement 7 jours/7 avec une ligne téléphonique dédiée (numéro vert) et des échanges possibles par messagerie spécifique (boîte fonctionnelle)", a précisé l'entourage du ministre.

Prise en charge en temps réel

Ces échanges proposeront une écoute active et un suivi avec prise en charge de la situation signalée en temps réel. Cette situation pourra être signalée directement par le policier victime ou indirectement par un syndicat, par exemple. "Ce sera également un dispositif de veille dynamique pour repérer les agents qui pourraient faire l'objet de cet accompagnement et entrer en contact avec eux", a-t-on ajouté de même source.

En septembre 2019, un numéro vert a été mis en place pour lutter contre les suicides dans les rangs de la police. Ce numéro permet aux fonctionnaires de la police nationale d'avoir un accès anonyme, confidentiel et gratuit, 24H/24 et 7/7 aux psychologues de la plateforme. Depuis le début de l'année, 20 policiers se sont suicidés.