Les obsèques du père Olivier Maire, assassiné, se sont déroulées vendredi en Vendée. 1:30
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Charles Guyard avec AFP , modifié à
Les obsèques du père Olivier Marie se sont déroulées vendredi dans la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. Près de 600 personnes ont rendu hommage au religieux assassiné, dont le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti et le sénateur LR Bruno Retailleau.
REPORTAGE

"Un homme discret", de "proximité" et d'une "grande bonté": un peu plus de six cent personnes se sont rassemblées à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, vendredi à l'occasion des obsèques du père Olivier Maire, dont le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. "Olivier va terriblement nous manquer à tous. Mais fidèle à son esprit, nous ne jugerons pas et nous nous inspirerons de lui pour surmonter cette épreuve", a déclaré l'un de ses proches, ému, dans la cathédrale. Le cortège funéraire d'une trentaine de personnes a traversé dans l'émotion et le recueillement la rue Jean-Paul II avant de rejoindre l'entrée de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort où officiait le père Olivier Maire et où la cérémonie a été célébrée. Le ministre de la Justice a pris place au premier rang à quelques mètres de Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains vendéen. 

"C'était un homme de proximité"

"Nous sommes réunis pour communier avec la famille montfortaine dans la douleur mais aussi dans l'espérance", a témoigné le père Etienne Richer auprès de l'AFP, en marge de la cérémonie. L'enseignant à l'Institut catholique de Toulouse, 60 ans, qui connaissait le père Olivier Maire depuis 20 ans, se souvient d'un homme "travailleur, discret, érudit et apprécié pour ça".

"C'était un homme de proximité, il m'appelait toujours par mon prénom", se souvient Véronique Caillon-Penot, responsable du centre montfortain de Pont-Château (Loire-Atlantique), la communauté à laquelle appartenait Olivier Maire et dont il était supérieur provincial. Parmi les fidèles réunis devant la basilique se trouvaient de nombreux représentants de la communauté des Montfortains. C'est "une reconnaissance pour tout ce qu'il a fait pour nous", souligne la sexagénaire, interrogée par l'AFP.

Un "martyre de la charité"

La cérémonie, débutée à 14h30, a été célébrée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, qui a déploré un "gâchis humain" avant le début de la cérémonie. "Lundi dernier, le père Olvier Maire est mort, ici, en martyr de la charité", a-t-il clamé en bénissant son cercueil. 

Les obsèques ont duré deux heures à l'issue desquelles les membres de la communauté des Montfortains sont sortis les premiers de la basilique pour accompagner la procession funéraire, aux côtés des proches et d'ecclésiastiques. La dépouille d'Olivier Maire a ensuite pris la direction du cimetière de la Congrégation, à quelques centaines de mètre pour y être inhumée dans la pure tradition des Montfortains. 

L'auteur présumé du meurtre hospitalisé en psychiatrie

Le père Olivier Maire, 60 ans, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Laurent-sur-Sèvre, un village de 3.600 habitants. L'auteur présumé, Emmanuel Abayisenga, un Rwandais de 40 ans, s'est dénoncé lui-même lundi matin. Il est aussi le présumé incendiaire en juillet 2020 de la cathédrale de Nantes, où il était bénévole au sein de la paroisse. Il était hébergé au sein de la communauté des Montfortains dans le cadre de son contrôle judiciaire. Placé en garde à vue lundi matin, il a ensuite été hospitalisé en psychiatrie.