CHARLY TRIBALLEAU / AFP 1:37
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Eve Roger, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Si la consommation a été divisée par deux depuis les années 1960, la France continue d'être un pays de buveurs. Surtout, les modes d'alcoolisation ont changé, révèle une enquête de Santé Publique France.
ON DÉCRYPTE

Vin, bière, pastis… Les Français aiment boire, beaucoup, et en nombre : seuls 15% des plus de 15 ans disent ne jamais boire. Les autres consomment en moyenne un peu plus deux verres quand l'occasion se présente, c'est-à-dire un jour sur trois environ. C'est ce qui ressort d'une nouvelle enquête publiée mardi matin par Santé Publique France.

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La France est aujourd'hui au huitième rang mondial des plus gros buveurs d'alcool. La bonne nouvelle, c'est que notre consommation d'alcool a été divisée par deux depuis les années 1960. Aujourd'hui, seuls 10% d'entre nous boivent tous les jours, contre 25% il y a un demi-siècle.

Pour les jeunes, boire moins mais plus rapidement. Cette tendance cache néanmoins des pratiques bien différentes selon les générations. L'étude montre en effet qu'un quart des plus de 65 ans continuent à boire de l'alcool tous les jours. "Parmi les plus âgés, on a davantage de consommation régulière quotidienne, comme le petit verre de vin à table, alors que chez les plus jeunes, les modalités de consommation principales sont plutôt des consommations épisodiques importantes, c'est-à-dire qu'on consomme en une fois beaucoup d'alcool et non pas de faibles quantités de façon régulière", détaille Viet Nguyen Thanh, responsable de l'unité addiction à Santé Publique France. "Ça correspond probablement à un effet de génération."

Une frange de très gros buveurs. Enfin, il existe chez nous une frange de très gros buveurs, plutôt des hommes âgés. Ils représentent 10% des consommateurs et à eux seuls, ils boivent 58% de l'alcool consommé en France. Côté mortalité, l'alcool a fait 41.000 morts en France en 2015 (16.000 cancers, 9.900 maladies cardio-vasculaires, 6.800 maladies digestives, 5.400 accidents ou suicides et 3.000 morts d'autres maladies comme des maladies mentales). C'est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac et avant la pollution.