CGT NUCLEAIRE 1:07
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avec AFP , modifié à
La Confédération Générale du Travail (CGT) a annoncé, ce vendredi 3 mars, que les salariés des secteurs électriques et gaziers entament une grève reconductible pour manifester leur opposition à la réforme des retraites. Des baisses de production d'électricité ont été constatées dans plusieurs centrales nucléaires.

La grève reconductible dans l'énergie a débuté dès vendredi après-midi avec des baisses de production d'électricité dans plusieurs centrales nucléaires, "compte tenu du débat qui s'ouvre au Sénat" sur l'article 1 concernant la suppression des régimes spéciaux de retraite, a annoncé la CGT. Dans ces conditions, "les agents d'EDF des centrales nucléaires se mettent en grève et baissent dès cet après-midi la production d’électricité", a indiqué la CGT.

Pas de coupures pour les clients

Le site internet d'EDF répertoriait des baisses de charge dans plusieurs centrales. Celles de Flamanville (Manche), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Alban (Isère) étaient touchées par des baisses équivalant au total à un peu plus de 1.000 MW, selon le site internet d'EDF, soit la puissance d'un réacteur nucléaire, mais le mouvement "a vocation à s'étendre", selon la CGT.

"On vient d'appeler à généraliser, y compris dans l'hydraulique. Ca va s'organiser aujourd'hui, ce soir et demain samedi", a indiqué à l'AFP Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT Energie. Ces baisses de production, très encadrées par le gestionnaire du réseau de lignes à haute et très haute tension RTE, n'entraînent généralement pas de coupures pour les clients.

"Mettre la France à l'arrêt"

Ce mouvement devait au départ démarrer lundi soir, en vue de mettre "la France à l'arrêt" mardi. Mais l'examen par le Sénat, attendu dès vendredi soir voire samedi, de l'article 1 du projet de réforme de retraites portant sur la suppression des régimes spéciaux, dont celui des électriciens et gaziers, a mis le feu aux poudres. Le secteur craint de voir disparaître ce régime et avec lui, à terme, son statut protecteur destiné à compenser notamment les contraintes horaires du métier. Le mouvement durera "a minima jusqu'au 7 et a maxima jusqu'à la gagne", a déclaré M. Ménesplier. "Si Emmanuel Macron ne veut pas une France à l'arrêt et une semaine noire dans l'énergie, il vaudrait mieux qu'il retire sa réforme", a-t-il conclu.