Le train de nuit Paris-Nice reprendra du service le 16 avril. 1:24
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Joanna Chabas, édité par Laetitia Drevet
La SNCF a lancé jeudi la vente des billets du train de nuit Paris-Nice, qui doit être relancé le 16 avril. Cette liaison avait été supprimée en décembre 2017, mais est réactivée dans le cadre du plan de relance gouvernemental. Certains voyageurs impatients ont réservé leur ticket dès l'ouverture de la billetterie. 

Le train de nuit Paris-Nice sera bientôt de nouveau sur les rails. Cette ligne historique, fermée en 2017, repartira le 16 avril, a confirmé Jean Castex jeudi. Les voyageurs sont impatients et réservent déjà leur place, comme Romain, qui s'est rué sur le site dès son ouverture. "Il y avait des billets qui étaient disponibles à 20 ou 30 euros en couchette. A ce prix là, on ne réfléchit pas", sourit ce Parisien au micro d'Europe 1.

"Partir le soir et se réveiller au bord de la mer"

Pour lui, éviter la voiture ou l'avion est un enjeu écologique. Sans compter que passer la nuit dans le train est beaucoup plus pratique, explique-t-il. "Aujourd’hui, il n'y a que des trains de jours avec le TGV. Il n'y a pas moyen d’arriver le matin à Nice, si ce n’est partir la veille et prendre une chambre d’hôtel. C’est une nouvelle fenêtre qui nous permet de partir le soir et de se réveiller au bord de la mer."

Cette nuit sur les rails se passera dans les anciens trains de la ligne, tout juste rafraîchis pour un budget de 100 millions d’euros. Pour ces 12 heures de trajet, pas de wifi, seulement quelques prises électriques. Coronavirus oblige, le masque sera obligatoire en permanence, même pour dormir. 

Le gouvernement promet "une dizaine de lignes" d'ici 2030

Nicolas Forrien, du collectif "Oui au train de nuit", aurait aimé une proposition plus attractive pour le passager. "Ce qu’on demande à l’avenir c’est d’investir vraiment dans une nouvelle génération de trains de nuit, de trains neufs, avec des cabines privatives avec douche et des couchettes vraiment confortables." Il espère aussi que le gouvernement "se lancera" avec des lignes transversales "pas que vers Paris mais aussi vers l’Europe". 

C’est d'ailleurs l'objectif que se fixe le gouvernement. Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, évoque déjà une "dizaine de lignes de trains de nuit d’ici 2030".