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«Je ne voyais pas le bout du capot de ma voiture» : Renaud, un habitant des Pennes-Mirabeau, près de Marseille, raconte son cauchemar dans l'incendie

Ugo Pascolo - Mis à jour le . 1 min

Renaud, un habitant des Pennes-Mirabeau, près de Marseille, a vécu un véritable cauchemar. L'incendie qui s'est déclenché mardi après-midi est parvenu à jusqu'à son lotissement, et a même avalé la maison de son voisin, "à 15 mètres" de la sienne. Masqué des pompiers derrière un mur de fumée, il a pris le volant pour aller prévenir les soldats du feu.

La maison de son voisin, "à 15 mètres", n'est plus qu'un tas de cendres. Renaud est un habitant d'un lotissement des Pennes-Mirabeau, près de Marseille, là où s'est déclenché mardi après-midi un incendie, qui a détruit 10 maisons et en a atteint 70 autres, sans faire de victime humaine. Alors que les flammes sont "en nette régression" ce mercredi selon le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, ce rescapé raconte son cauchemar au micro d'Eliot Deval dans L'Heure des Pros

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"Je suis arrivé devant ce portail avec un mur de fumée"

"J'ai quitté mon domicile hier vers 14h30, l'air était irrespirable. C'était un tableau dantesque, le feu jaillissait de toutes parts", raconte-t-il. Face aux flammes, Renaud, accompagné d'autres voisins, tente de sortir de leur lotissement, mais "arrivé au portail, il était enseveli sous les flammes".

Les habitants font donc machine arrière, confinent femmes et enfants dans les maisons avant d'essayer par leurs propres moyens d'éteindre le brasier qui avance vers eux. Mais "au bout de 45 minutes à se battre, à mettre des coups d'épée dans l'eau", Renaud remonte dans sa voiture direction le portail. "Je suis arrivé devant ce portail avec un mur de fumée, et j'ai fait un acte complètement inconsidéré : je suis parti dedans."

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"Les gars, on est en train de brûler en bas"

"C'était quelque chose d'inimaginable. Je roulais en frottant le trottoir parce que je ne savais pas où j'allais. Je ne voyais pas le bout du capot de la voiture. Sorti de ce couloir de fumée, je regarde sur ma gauche et je vois un camion de pompiers qui avait déjà arrosé tout le secteur. Je cours vers eux, je saute sur le camion et je leur dis 'Les gars, on est en train de brûler en bas'".

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Quant à savoir pourquoi les pompiers n'étaient déjà pas venus dans le lotissement de Renaud, c'est lui-même qui livre l'explication : "nos maisons étaient masquées par ce mur de fumée". 

Et ce rescapé d'en profiter pour "saluer le travail des sapeurs-pompiers, des marins-pompiers, qui ont été fantastiques. [...] Les héros, ce sont vraiment eux. Moi, je dis qu'ils sont des Avengers. On les a, ils sont là, il faut les remercier. Et on ne fait pas assez pour toutes ces corporations qui nous protègent au quotidien et qui nous sauvent."