Le niveau de maths des élèves de CM2 a baissé en trente ans, selon une étude

Ces mauvais résultats concernent toutes les opérations mathématiques (photo d'illustration).
Ces mauvais résultats concernent toutes les opérations mathématiques (photo d'illustration). © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP
Les résultats indiquent une baisse générale des performances qu'il s'agisse des additions, des soustractions, des divisions ou des problèmes. 

Le niveau des élèves de CM2 en calcul a baissé entre 2007 et 2017, poursuivant une tendance amorcée trente ans plus tôt, révèle vendredi une étude de la Depp, l'agence des statistiques du ministère de l'Education.

Des échantillons représentatifs tirés au sort. Cette enquête, initiée en 1987, avait déjà fait ressortir une forte baisse des performances des élèves entre 1987 et 1999. La tendance s'était ensuite atténuée entre 1999 et 2007. "Dix ans plus tard, on assiste à une baisse des performances des élèves, moins marquée cependant qu'entre 1987 et 1999", souligne l'étude. Pour que les résultats soient comparables dans le temps, des échantillons représentatifs ont été tirés au sort et les consignes de passation et de correction des épreuves ont été répercutées à l'identique pour les quatre moments d'évaluation.

Taux de réussite en chute libre pour les divisions. Sur trente ans, les résultats indiquent une baisse générale des performances : ainsi, les taux de réussite moyens pour les additions s'élevaient à 90% en 1987 et à 77% en 2007. En 2017, ils sont à 69%. Pour les soustractions, réussies autour de 83% en 1987, elles ne le sont qu'à hauteur de 64% en 2007 et de 55% en 2017. La baisse est encore plus marquée pour les divisions : 74% en 1987, 43% en 2007 et 37% en 2017. Concernant les problèmes, les taux de réussite moyens sont de 32% en 2017. En 1987 et en 2007, ils s'élevaient respectivement à 52% et 40%, indique la Depp.

Des écarts moins importants entre filles et garçons. A chaque enquête, les garçons présentent de meilleurs résultats que les filles. Mais l'écart se resserre en 2017, poursuit la Depp. Enfin, depuis trente ans, les scores sont les plus élevés parmi les élèves d'origine sociale favorisée. À l'opposé, les enfants issus des milieux les plus défavorisés présentent les performances les plus faibles.