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Caroline Baudry, édité par Laura Laplaud , modifié à
Alors que la COP26 se déroule en ce moment à Glasgow en Écosse, les chefs d'Etat reprendront leurs négociations pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés d'ici 2100, par rapport à l'ère préindustrielle, et sécuriser ainsi les préconisations de l'Accord de Paris de 2015. Dans les Hautes-Alpes, les espèces végétales sont menacées, comme l'observe le Jardin botanique du Lautaret.

"Ce qui se passe en ce moment est totalement faramineux en termes de vitesse et d'amplitude", lance Jean-Gabriel Valay, directeur du Jardin Alpin du col du Lautaret dans les Hautes-Alpes, un centre international de recherche sur le milieu alpin. Ainsi, les espèces végétales du Jardin connaissent déjà les symptômes du réchauffement climatique. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), la planète a déjà gagné +1,1 degré. 

La montagne se réchauffe

Depuis les chalets des Jardins du Lautaret à 2.100 mètres d'altitude, le directeur Jean-Gabriel Valay voit les conifères de plus en plus haut dans la montagne, capables de pousser désormais dans des endroits réchauffés. Dans ce centre de recherche, des dizaines de scientifiques du monde entier viennent chaque année le constater. "Comme conséquence : les plantes qui ont besoin des conditions les plus extrêmes, qui vont pousser dans des falaises extrêmement exposées, qui ont besoin de gel et de froid, juste à côté des glaciers sont menacées si ce milieu disparaît", affirme-t-il. "Mais le problème, c'est que le changement est extrêmement rapide."

 

Le milieu montagneux se réchauffe deux à trois fois plus vite que le reste de la planète. Un changement climatique qui est trop rapide pour laisser le temps au vivant de s'adapter à son nouvel environnement, au gré des mutations à travers les générations.