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«Le Grand-Est, c'est une aberration !» : En Alsace, les habitants veulent un redécoupage des régions

Mélina Facchin (correspondante dans le Grand-Est) - Mis à jour le . 1 min

Avec des finances dans le rouge et une confusion politique, l'exercice du pouvoir en France doit-il être repensé ? Selon un sondage Ifop publié ce lundi, 71% des Français seraient favorables à ce que le pays devienne fédéral. Et en Alsace, où l'on ne rêve que d’un régionalisme fort, c'est une question qui revient régulièrement sur la scène politique. Reportage.

Plus de pouvoir, loin de Paris… Selon un sondage Ifop publié ce lundi, 71% des Français seraient "favorables à ce que la France devienne fédérale". Plus des deux tiers des interrogés estiment que les collectivités locales "n’ont pas assez de pouvoir par rapport à l’État" et souhaiteraient un redécoupage des grandes régions instaurées en 2015. En Alsace, c’est une question qui revient régulièrement sur la scène politique.

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Des spécificités locales

Rachel, alsacienne d'adoption, a longtemps vécu à Paris, mais elle l'admet, le pouvoir en France est, dit-elle, trop centralisé. "Tout doit passer par Paris... C'est bien de se rappeler quand même qu'en France on a des spécificités locales, parce que les problèmes d'une région à l'autre ne sont pas du tout les mêmes", juge-t-elle.

D'ailleurs, Geneviève, comme 68% des Français interrogés pour ce sondage, est favorable à un redécoupage des régions. "Le Grand-Est, c'est une aberration !  Entre l'Alsace, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Champagne-Ardenne, je suis désolée, ça ne colle pas", s'agace-t-elle.

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Et des économies à la clé

En Alsace, il existe la Collectivité Européenne d’Alsace (CEA), qui réunit depuis quatre ans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. C’est unique en France. Son président, Frédéric Bierry, ne cesse de réclamer la sortie de l’Alsace du Grand Est. 

"Il y a des réalités à la fois historiques, géographiques, culturelles donc il y a ce sentiment d’appartenance. Si on devenait aujourd’hui une collectivité unique, un département-région, on pourrait économiser entre 80 et 100 millions d’euros par an. Qu’est-ce qu’on attend pour écouter nos concitoyens ?", plaide-t-il. Selon de récents sondages, plus de huit Alsaciens sur dix se disent pour la sortie de l’Alsace du Grand-Est.