Laurent Berger candidat à un nouveau mandat en 2018 à la tête de la CFDT

Laurent Berger sera candidat à sa succession.
Laurent Berger sera candidat à sa succession. © DOMINIQUE FAGET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Oui, je me représente. Je crois pouvoir encore apporter à nos combats", explique Laurent Berger dans un entretien accordé à "Libération".

Laurent Berger a dit vendredi qu'il serait candidat à un nouveau mandat à la tête de la CFDT en 2018, estimant "pouvoir encore apporter à nos combats".

"Oui, je me représente". "La durée moyenne à la tête de la CFDT, c'est une dizaine d'années. J'en serai à cinq, donc oui, je me représente. Je crois pouvoir encore apporter à nos combats", dit-il dans un entretien à Libération. Laurent Berger, 49 ans, a été élu en novembre 2012 à la tête de la confédération lors d'une assemble générale, succédant à François Chérèque, puis confirmé par le Congrès de Marseille en 2014.

Rendre les syndicats "incontournables". Dans ce même entretien, le secrétaire général de la CFDT, a invité vendredi les syndicats à se rendre "incontournables", se disant "persuadé que le syndicalisme est mortel". "Face à un gouvernement qui est dans une tentation d'affaiblissement des corps intermédiaires, en tout cas pour certains au sein de l'exécutif, la CFDT n'a pas voulu offrir une démonstration de faiblesse", explique-t-il. "Je ne voulais pas faire ce cadeau au gouvernement". Faisant allusion à la faible mobilisation lors des journées d'action de septembre et octobre, Laurent Berger a estimé que "le vrai aveu de faiblesse, c'est d'aller dans la rue sans salariés, juste avec des militants et sans pouvoir peser sur le contenu".

"Ce qui s'est passé avec les partis politiques traditionnels peut arriver aux syndicats". A l'avenir, ce sera aux syndicats "de démontrer que l'on est incontournables". "Si l'on veut continuer à tenir notre place, il faudra être capable d'être fins et d'aller sur les bons sujets. Je ne critique pas les autres options syndicales mais on a intérêt à garder notre capacité de mobilisation pour d'autres moments", dit-il. Il se dit "persuadé que le syndicalisme est mortel. Ce qui s'est passé avec les partis politiques traditionnels peut arriver aux syndicats. Le meilleur moyen de l'éviter, c'est de ne pas tomber dans une espèce de rôle attendu". Interrogé sur les divisions entre les syndicats, Laurent Berger a assuré que les responsables "continuent de se parler". "On n'a pas la même stratégie mais on se parle. Et arrêtons avec ce mythe de l'unité syndicale coûte que coûte".