L'aide à l'embauche d'apprentis fortement augmentée jusqu'au 28 février 2021, a annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud jeudi. 1:25
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avec AFP , modifié à
L'aide à l'embauche d'apprentis sera fortement augmentée jusqu'au 28 février 2021, a annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud jeudi à l'issue d'une réunion entre les partenaires sociaux et une partie du gouvernement à l'Elysée sur les solutions à trouver en termes d'emploi, face à l'épidémie. 

700.000 jeunes arrivent sur le marché du travail dans une économie sinistrée par deux mois et demi de confinement dû à la crise du coronavirus. Une partie du gouvernement s'est donc réunie jeudi à l'Elysée avec les partenaires sociaux et en présence d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe pour trouver des solutions. Les entreprises qui recruteront un apprenti du 1er juillet au 28 février 2021 bénéficieront d'une aide élargie à l'embauche de 8.000 euros pour les majeurs et 5.000 euros pour les mineurs, a annoncé la ministre du Travail Muriel Pénicaud jeudi à l'issue de cette réunion.  

Alors que cette aide est aujourd'hui réservée aux entreprises de moins de 250 salariés et pour des diplômes au niveau inférieur ou égal au bac, le dispositif sera élargi jusqu'au niveau de la licence et à toutes les entreprises, ce qui représentera "un coût supplémentaire supérieur à un milliard d'euros", selon l'entourage de la ministre. L'idée étant d'inciter les jeunes à choisir la voie de l'apprentissage.

Assurance-chômage : décisions "d'ici l'été"

De plus, les jeunes pourront poursuivre leur formation même s'ils n'ont pas de contrat avec une entreprise. Actuellement, ils ne peuvent rester que trois mois, ensuite ils doivent quitter l'école. Là, ils pourront rester six mois même s'ils n'ont pas d'entreprises pour les accueillir. Le gouvernement va aussi financer l'achat d'ordinateurs pour faciliter l'apprentissage de ces jeunes.

Concernant l'assurance-chômage, des discussions vont s'ouvrir "dans les semaines qui viennent" avec les organisations syndicales et patronales en vue de parvenir à des décisions "d'ici l'été", a également déclaré Muriel Pénicaud. Ces discussions permettront de s'accorder sur "les critères ou les mesures à adapter pour tenir compte du contexte" de la crise, de même que sur la date d'application, a-t-on indiqué au ministère du Travail. Alors que toutes les organisations syndicales réclament l'annulation de cette réforme, dont le deuxième volet a été reporté au 1er septembre à cause de la crise, "les choses sont très, très ouvertes sur l'assurance-chômage", a précisé le ministère.