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«La trahison est consommée» : pourquoi les pharmaciens appellent à une série d'actions en septembre

Europe1.fr . 1 min
Colère des pharmaciens : remises plafonnées, mobilisation relancée à la rentrée
Colère des pharmaciens : remises plafonnées, mobilisation relancée à la rentrée AFP / © Marie Julliard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Après la publication d’un arrêté réduisant les remises commerciales accordées par les laboratoires sur les médicaments génériques, les syndicats de pharmaciens dénoncent une "trahison" du gouvernement. Mobilisation devant le Parlement, fermetures d’officines, actions en justice : la profession se prépare à un affrontement à la rentrée.

Plus d’un mois après le début de leur mobilisation, les pharmaciens affichent une détermination intacte. Ce mercredi, ils ont annoncé qu’ils allaient accentuer leur mouvement à la rentrée, en réponse à la publication, au Journal officiel, d’un arrêté officialisant la réduction des marges commerciales que les laboratoires peuvent proposer aux officines sur les médicaments génériques.

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"La trahison est consommée. Et notre colère, désormais, redouble", a réagi la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dans une déclaration commune avec d’autres organisations représentatives (Uspo, UNPF, Federgy, UDGPO).

Le front syndical prévoit une série d’actions dès septembre. Un rassemblement est prévu devant le Parlement, accompagné d’une première fermeture nationale des pharmacies le 18 septembre, puis d’un mouvement reconductible tous les samedis à partir du 27 septembre.

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Une réforme contestée

Jusqu’à présent, les pharmaciens pouvaient bénéficier de remises allant jusqu’à 40 % du prix hors taxes des médicaments génériques, un levier incitatif destiné à favoriser leur distribution par rapport aux médicaments brevetés. Le nouvel arrêté réduit ce plafond à 30 % à partir du 1er septembre, avec des paliers de baisse qui atteindront 20 % d’ici 2027.

Ce dispositif a toutefois été revu par rapport à la version initiale du gouvernement, qui comptait abaisser ces remises entre 20 et 25 % dès cette année. Cette révision s’inscrit dans le cadre plus large d’un plan d’économies sur les dépenses de santé.

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Pour autant, les syndicats jugent cette orientation toujours inacceptable et accusent l’exécutif de maintenir une logique d’affrontement. "Le gouvernement a engagé une guerre frontale contre notre profession. Nous y répondrons avec toutes nos forces", avertit l’intersyndicale.

Le recours juridique en préparation

De son côté, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) a annoncé, via un communiqué séparé, le lancement de deux actions en justice contre l’État. Une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) doit être déposée devant le Conseil constitutionnel, parallèlement à un recours pour "inaction en matière d’accès aux soins" devant le tribunal administratif.

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Le syndicat appelle également les officines à fermer leurs portes le 16 août, pour une première journée de protestation ciblée.