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La «peur au ventre», les médecins, pharmaciens et infirmiers se mobilisent contre la violence dont ils sont victimes

Stéphane Burgatt . 1 min

Les médecins, pharmaciens, infirmiers et autres personnels soignants se rassemblent ce mercredi à partir de 14 heures. Une mobilisation pour sensibiliser aux violences dont ils sont de plus en plus victimes.

Médecins, infirmiers, pharmaciens... Le monde médical et paramédical se mobilisent ce mercredi pour dire "STOP aux violences" et plus généralement au climat parfois délétère qui entoure leurs conditions d'exercice. En 2023, les incidents avaient augmenté de 27%, selon l'observatoire annuel de la sécurité des médecins, publié par le Conseil national de l’Ordre des médecins, en collaboration avec l'institut Ipsos.

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"On n'est pas à l'abri d'un acte isolé ou d'une personne énervée"

Dans son cabinet marseillais, le Dr. Ouichou a déjà été agressé et sa remplaçante également. Ce médecin a donc dû s'équiper avec un système d'alarme. "En cas d'agression, ça déclenche des caméras et ça prévient immédiatement les services de télésurveillance. On n'est pas à l'abri d'un acte isolé ou d'une personne énervée", raconte-t-il. 

Les médecins sont aussi confrontés à des violences psychologiques. Le Dr. Ducassou doit composer au quotidien avec un point de deal voisin. Dernièrement, un feu de poubelles a entièrement carbonisé la façade de sa pharmacie. "Il y a des voitures qui brûlent et c'est donc compliqué de travailler dans ces conditions et c'est aussi compliqué pour la population. Dans l'obscurité, les gens n'osent plus trop s'aventurer... Il y a quand même un contexte d'insécurité grandissant", estime-t-elle.

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"La blouse blanche doit être une carapace anti-agression et ça ne l'est plus"

Aujourd'hui, le ras-le-bol est général, constate le Dr. Stéphane Pichon, référent "sécurité" du département. "Bien sûr que l'insécurité grandit, on en a marre, on n'est pas non plus des punching-balls ! On arrive la peur au ventre parfois dans certains quartiers. La blouse blanche doit être une carapace anti-agression et ça ne l'est plus", assure-t-il au micro d'Europe 1. Les professionnels de santé demandent ce mercredi que les sanctions judiciaires soient exemplaires et que le délit d'outrage puisse s'appliquer aux soignants.