La tenue de 23 spectacles de l'AccorHôtels Arena suspendue au coronavirus : "On essaie d'être optimistes et positifs"

Après les mesures prises par le gouvernement pour limiter la propagation du coronavirus, et l'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes en milieu fermé, de nombreux spectacles et concerts se retrouvent menacés d'annulation ou de report. Nicolas Dupeux, directeur général de l'AccorHôtels Arena, a toutefois rappelé au micro d'Europe 1 qu'il faut "pour l'instant conserver ses billets", ses équipes travaillant à reporter les concerts pour éviter les annulations pures et simples. Jusqu'à fin mai, 23 événements sont impactés à Bercy par l’arrêté publié jeudi matin par la Préfecture de Paris. 

Ne pas jeter ses billets

"On travaille sur le report de ces concerts et événements sportifs", assure Nicolas Dupeux. Et ce, malgré les agendas potentiellement serrés des artistes programmés. "On travaille sur les tournées, on a des relations de très grande confiance avec les plus grands producteurs, tourneurs et organisateurs. Donc on travaille main dans la main pour reporter sur le mois de juin - un mois où l’on avait un peu de place -, sur juillet ou sinon à la saison prochaine à partir de la rentrée."

Sur les trois mois concernés par l'arrêté, jusque fin mai, 23 spectacles sont touchés. Parmi eux, 5 sont reportés (Ninho, M.Pokora, Andrea Bocelli, Fun Radio Ibiza Experience et Tryo) et "sur les 18 autres, certains sont conservés, sur des jauges à moins de 5.000 personnes, notamment le festival des arts martiaux le 21 mars", précise Nicolas Dupeux.

En conséquence, le directeur recommande de "conserver ses billets pour l’instant, car ils seront valables pour les concerts qui seront reportés, et on annonce événement par événement la politique sur la partie billetterie."

"Plusieurs millions d'euros" de pertes en cas d'annulations multiples

Malgré ces reports possibles, l'AccorHôtels Arena pourrait subir des pertes financières. Dans l'ensemble du spectacle vivant, le Prodiss, syndicat national du spectacle vivant et de variété, évalue des pertes jusqu'à 250 millions d'euros si les interdictions durent deux mois. 

"C'est difficile à évaluer pour le moment : si l’on réussit à reporter l’ensemble des événements, l’impact sera moindre", estime le directeur de la salle de spectacle. "On va en reporter sur notre année fiscale prochaine, donc on va forcément avoir un impact direct sur notre bilan de cette année. Mais si on avait dû annuler l’ensemble des 23 événements, on parle de plusieurs millions d’euros", étant donné qu'il s'agit d'un cas de force majeur et qu'en cas d'annulation, l'intégralité des sommes est remboursée. 

Comme la salle "n'annonçait pas de concert sur le mois de juin, on vient remplir une case qui n’aurait pas été pleine, donc on limite les effets", considère quand même Nicolas Dupeux qui ajoute que les personnels de l'AccordHôtels Arena essaient "d'être optimistes et positifs dans une situation qu’on sait compliquée".