La police s'inquiète des risques d'attentats sur le rail en France

Train TGV 1280
La Direction générale de la police nationale s'inquiète de possibles tentatives de sabotage sur les voies ferrées. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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Justin Morin, édité par R.Da. , modifié à
Une note interne de la DGPN relève les appels aux déraillements de trains lancés récemment par le groupe Etat islamique, et préconise un renforcement de la sécurité dans les gares.

La police s'inquiète des risques d'attentats sur le rail en France. D'après une note interne de la Direction générale de la police nationale émise début septembre et que Le Parisien a révélée, un risque existe bel et bien. L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste à l'origine du document appelle d'ailleurs à la plus grande vigilance.

Un changement dans la propagande de Daech. Les inquiétudes des policiers sont regroupées dans un document de sept pages. Le télégramme est très clair : ces trois derniers mois, les autorités ont constaté une évolution de la propagande djihadiste. Elle prône entre autres le déraillement de trains comme nouveau mode opératoire. Daech insiste aussi sur la fabrication d'engins explosifs. Enfin, des tutoriels sont diffusés pour appeler "ses soldats à gagner la confiance des mécréants en dissimulant leur radicalisation", décrit encore le rapport.

Les transports ferroviaires, une cible vulnérable. Signe de cette nouvelle préoccupation, le document appelle à la vigilance : toute remontée d'informations liées à une intrusion ou à une tentative de sabotage sur les voies ferrées doit être prise très au sérieux. Émise avant l'attentat du métro de Londres, cette note confirme que les transports sont une cible vulnérable alors que le risque d'attentat reste très élevé en France.

Elle appelle à renforcer la présence dans les gares des forces de sécurité et des unités spécialisées de la SNCF et de la RATP.