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Aurélie Herbemont, édité par Maxime Dewilder
Une manifestation anti-procréation médicale assistée se déroule dimanche à Paris. Mais elle peine à mobiliser les responsables politiques.

Dimanche, les anti-procréation médicale assistée (PMA) défilent pour exprimer leur mécontentement, alors que le projet de loi bioéthique est en discussion à l'Assemblée nationale. Mais contrairement à 2013 et aux manifestations contre le mariage ouvert aux couples homosexuels, les responsables politiques ne devraient pas être très nombreux dans les cortèges.

Côté Les Républicains (LR), François-Xavier Bellamy fera le déplacement ainsi qu'une poignée de députés comme Julien Aubert ou Guillaume Larrivé. La plupart des personnalités politiques anti-PMA se contentent cette fois d'une opposition au sein de l'hémicycle.

"Ratisser large chez les électeurs"

Christian Jacob, dans les rues en 2013 et favori pour prendre la tête du parti de droite, préfère par exemple, ce dimanche, aller à la rencontre des militants pour sa campagne. Voter contre est une chose, manifester en est une autre. Les sondages montrent que plus de 60% des Français sont favorables à la PMA pour toutes. Alors forcément, chez LR, il n'est pas question de s'enfermer derrière une ligne conservatrice. Trop de députés ont en mémoire les maigres 8% obtenus aux dernières élections européennes, menées par François-Xavier Bellamy, avec Laurent Wauquiez à la tête du parti.

Le Rassemblement national (RN) cherche lui aussi une voie médiane. Marine Le Pen ne manifestera pas mais certains parlementaires iront. C'est le cas, par exemple, de Gilbert Collard. "Cela permet de ratisser plus large chez les électeurs", assure un élu RN. Cela évite aussi de laisser Marion Maréchal, qui ira manifester, seule sur le créneau conservateur.