La magistrate agressée à son domicile est sortie de l'hôpital, les auteurs toujours recherchés

L'agression au domicile d'un magistrat, fait rarissime, a provoqué l'émoi et l'indignation du monde judiciaire.
L'agression au domicile d'un magistrat, fait rarissime, a provoqué l'émoi et l'indignation du monde judiciaire. © AFP
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avec AFP
La présidente de la cour d'assises des Yvelines, blessée au visage lundi par un tir d'arme de poing à son domicile, est sortie jeudi de l'hôpital. Ses agresseurs sont toujours activement recherchés. 

La présidente de la cour d'assises des Yvelines, blessée au visage lundi par un tir d'arme de poing à son domicile, est sortie jeudi de l'hôpital alors que ses agresseurs sont toujours recherchés, a indiqué le parquet de Versailles.

La magistrate quinquagénaire, qui souffre de plusieurs fractures au visage, sans que ses yeux aient été touchés, a été entendue par les enquêteurs mercredi matin. Elle leur a indiqué que "ses agresseurs avaient usé d'un subterfuge pour pouvoir l'approcher", a précisé la même source, sans vouloir donner plus de détails. Les auteurs, qui ont agi casqués et circulant à bord d'une moto, étaient toujours activement recherchés jeudi soir.

Une enquête préliminaire a été ouverte

L'arme de poing utilisée n'a pas encore été identifiée mais devrait l'être "avant la fin de la semaine", selon le parquet. Des "éléments de projectiles retrouvés sur le visage" de la victime sont toujours "en cours d'identification", selon la même source. L'enquête préliminaire, ouverte contre X pour "tentative d'assassinat", est conduite par la section de recherches de Versailles avec l'appui du groupement départemental de gendarmerie des Yvelines.

Indignation et émoi dans le monde judiciaire

L'agression au domicile d'un magistrat, fait rarissime, a provoqué l'émoi et l'indignation du monde judiciaire. L'Union syndicale des magistrats, majoritaire dans la profession, s'est dite mardi "vivement préoccupée" de la sécurité des juges et a demandé au ministère de la Justice de repenser la question. Selon la garde des Sceaux Nicole Belloubet, 60 agressions visant magistrats ou greffiers sont signalées chaque année au ministère.