La France débute un «épisode de chaleur précoce mais pas inédit», selon Météo-France
Météo France explique ce mercredi que l'Hexagone traverse un "épisode de chaleur précoce mais pas inédit", avec des températures plutôt élevées pour la saison relevées dans la plupart des régions. Cet épisode de chaleur sera néanmoins de courte durée, puisqu'un fort rafraîchissement est attendu à partir de dimanche.
Avec 25 degrés dépassés dans la plupart des régions, et 30 degrés annoncés à Paris pour le 1er mai, la France traverse un "épisode de chaleur précoce mais pas inédit", a expliqué mercredi Météo-France, avant un fort rafraîchissement à partir de dimanche. "Cet épisode de temps inhabituellement chaud pour la saison ne sera a priori pas exceptionnel", prévoit l'observatoire météorologique national, rappelant qu'"il a déjà fait un peu plus chaud un peu plus tôt dans la saison".
Un événement météorologique "comparable" à celui de 2005
En 2024, un épisode de chaleur précoce avait touché la France du 5 au 8 avril, soit trois semaines plus tôt. En 2018 aussi, "le mercure a dépassé 25 degrés sur l'ensemble du pays" dès le 21 avril, "et les exemples ne manquent pas", note Météo-France.
L'évènement, prévu pour durer jusqu'à samedi inclus, est "comparable" à celui de 2005 où les températures, le 1er mai, avaient approché 29 degrés à Paris, 30 degrés à Strasbourg et dépassé 31 degrés à Dax. C'est sur le littoral de la Manche et de la Bretagne "que cet épisode sera le plus remarquable, avec localement un écart (...) de 10 degrés" au-dessus de la moyenne des années 1990-2020, déjà elle-même plus chaude qu'au 19e siècle.
Des épisodes de chaleurs plus fréquents
Les épisodes de chaleurs sont devenus plus fréquents et plus précoces en France, dont le climat moyen est au moins 1,7 degrés plus chaud qu'à la période préindustrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz.
Sur les 25 dernières années, la période fin avril-début mai a vu quatre fois une chaleur similaire durer quatre jours sur l'ensemble du pays, indique Météo-France à l'AFP. "Avant 2000, on a quand même pu relever des températures plus élevées ponctuellement à cette période de l'année, mais toutefois pas sur une série de 4 jours", ajoute-t-on.
Cet épisode de chaleur n'est pas qualifié de "vague de chaleur", terme réservé pour les évènements d'été où "l'indicateur thermique national" - c'est-à-dire la moyenne de températures relevées en 30 points représentatifs de métropole - "doit dépasser 25,3 degrés pendant trois jours consécutifs", ce qui n'est jamais arrivé en avril ou en mai. La plus précoce "vague de chaleur" nationale a été observée du 15 au 19 juin 2022.