Un jour, Julie a pris un aller simple pour Pékin et a voyagé pendant quinze mois en Chine, en Inde et au Cambodge. Grâce à ce voyage, Julie raconte qu’elle s’est retrouvée en se reconnectant à l’aventure et à la nature. Ce voyage a fait naître chez elle un nouveau projet de vie qui lui correspond. Au micro de "La Libre antenne", Julie raconte à Olivier Delacroix son voyage en Asie, son difficile retour en France et son nouveau projet de vie.
"Fin 2017, j’ai pris un aller simple pour Pékin. J’étais en Guadeloupe pour un séminaire business. Là-bas, je me suis reconnectée à la nature, au voyage et à l’aventure. Ça a réveillé quelque chose en moi que je n’ai pas su expliquer et qui m’a poussée à acheter ce billet pour l’Asie. J’ai voyagé là-bas pendant quinze mois. Je suis rentrée il y a maintenant un an.
Là-bas, je me suis retrouvée. Enfant, j’étais très proche de la nature, toujours sur mon vélo à explorer. Ensuite, j’ai fait mes études dans un cursus informatique. Grâce à ce voyage, je suis revenue à la nature, au voyage et à l’aventure. Je suis de naturel assez calme et zen, et je me suis retrouvée dans ce mode de vie très simple. La chaleur humaine m’a profondément touchée, notamment en Chine et en Inde.
" C’était ma deuxième maison "
J’ai voyagé dans toute l’Asie du Sud-Est, principalement en Chine, en Inde et au Cambodge, où je suis restée pendant neuf mois. Là-bas, les gens m’ont tellement aidée. Ce sont des sensations impossibles à décrire. Cela procure tellement de chaleur humaine et de bien-être. On ressent l’amour qui existe naturellement entre tous les humains.
Ces trois pays m’ont le plus marquée. La Chine, c’est là où j’ai commencé. Le Cambodge, c’est là où je suis le plus entrée dans la culture. J’y suis restée neuf mois, j’ai commencé à apprendre la langue. Pour moi, c’était ma deuxième maison. Et l’Inde, c’est là où j’ai terminé. Ces trois pays m’ont vraiment chamboulée.
" C’est comme si j’avais oublié que j’avais habité en France "
Quand je suis rentrée, ça a été très choquant. L’Inde, c’est une culture très marquée et extrêmement contrastée par rapport à la France. Il m’a fallu un ou deux mois pour réaliser que j’étais de retour, pour retrouver les habitudes et les modes de pensées. Au début, je ne pouvais pas m’empêcher de tout comparer. Quand on se balade dans la rue, tout est différent, la circulation, les marchés, les entreprises, les gens.
Le fait d’avoir été là-bas pendant quinze mois, c’est presque comme si j’avais oublié que j’avais habité en France tout ce temps. Je me suis retrouvée dans un monde qui me correspondait mieux et je me suis fondue dedans. Donc me réadapter au monde qui est celui de la France et dans lequel j’ai du mal à me retrouver, ça a été très dur.
À mon retour, je voulais recréer un mode de vie qui me correspond mieux. J’ai eu l’idée d’aménager un van. J’ai quasiment terminé de transformer un véhicule utilitaire pour en faire ma maison. À la fin du confinement, ce sera le grand départ pour moi. Je n’ai pas de plan spécifique, je vais me laisser aller. Je verrai où la vie me mènera."