Jean-Christophe Lagarde : la fermeture de l’usine PSA à Aulnay "en partie guidée par l’omniprésence du fait religieux"

Jean-Christophe Lagarde était l'invité du Club de la presse mardi.
Jean-Christophe Lagarde était l'invité du Club de la presse mardi. © EUROPE 1
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Invité du Club de la presse, le député-maire UDI de Drancy a réitéré ses affirmations tenues mardi matin à propos de la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay en 2013.
INTERVIEW

Jean-Christophe Lagarde persiste et signe. La fermeture de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, en décembre 2013, "a été en partie guidée par les difficultés relationnelles, syndicales, sociales qui existaient mais également à ce qu’ils (la direction, ndlr) estimaient être une omniprésence du fait religieux au travail", a répété mardi sur Europe 1 le député-maire UDI de Drancy, confirmant ses propos tenus le matin même sur France Info.

"Il y a une espèce d'omerta". "Je me souviens très bien d’un déjeuner où on était un certain nombre de responsables politiques invités au siège de PSA. Dans les raisons évoquées, cela est aussi apparu. Ce n’est pas forcément la raison principale, mais c’était l’une des raisons et je ne vois pas pourquoi cela ferait réagir", précise l’élu de Seine-Saint-Denis. "Que cela suscite aujourd’hui l’émoi des syndicalistes et de la direction, je le conçois car il y a une espèce d’omerta. Je ne cherchais pas à briser un tabou mais je ne vais certainement pas me taire parce que ça existe aussi. Je pense que la religion n’a pas sa place au travail."

Entendu sur europe1 :
Je ne cherchais pas à briser un tabou mais je ne vais certainement pas me taire parce que ça existe aussi.

"Des gens très actifs qui mettent une pression régulière". "Pendant des années, cela ne posait pas de difficultés parce qu’il y avait peu de prosélytisme", estime Jean-Christophe Lagarde. "Le prosélytisme n’est pas le fait de beaucoup de gens, mais ce sont des gens très actifs qui mettent une pression régulière. C’est normal qu’on regarde la question telle qu’elle se pose pour que personne ne se trouve discriminé ou oppressé au travail, ou sous pression de se convertir ou d’observer tel ou tel rite". Et de plaider pour une loi afin de protéger les employés, "sauf si l’entreprise prévoit dans son règlement intérieur qu’elle accepte le fait religieux". "Quand vous êtes embauchés, vous devez savoir où vous mettez les pieds", conclut-il.