PSA Aulnay : une centaine de salariés obtiennent gain de cause devant les prud'hommes

Une usine PSA
Une usine PSA © AFP
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avec AFP , modifié à
EMPLOI - 101 des 150 salariés plaignant ont obtenu une requalification de leur licenciement devant les prud'hommes.

Le conseil des prud'hommes de Bobigny a donné raison mardi matin à une centaine d'ex-salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, sur 150 qui contestaient le motif économique de leur licenciement en mai 2013. Selon la décision, consultée par un journaliste de l'AFP, 101 ex-salariés verront leur licenciement économique requalifié en "licenciement sans cause réelle ni sérieuse".

"Victoire de principe". Leur avocat, Fiodor Rilov, a salué "une victoire de principe", qui "condamne Peugeot pour la fermeture d'Aulnay". "On a gagné!", s'est-il félicité sous les vivats d'une cinquantaine d'anciens d'Aulnay, la plupart adhérents au syndicat Sud, réunis devant le conseil des prud'hommes de Bobigny. Concrètement, le groupe PSA Peugeot Citroën est condamné à verser une nouvelle indemnité de licenciement à ses anciens ouvriers. Mais ceux-ci devront au préalable lui rembourser les sommes, plus élevées, qu'ils ont perçues lors de leur départ dans le cadre de transactions individuelles.

Perdants financièrement. En conséquence, les 101 ex-salariés, gagnants symboliquement, seront perdants financièrement. "Ce qui est déterminant c'est le jugement sur l'invalidité des licenciements, la bataille ne fait que commencer", a lancé Me Rilov, qui entend faire appel. "On va obtenir confirmation de cette victoire sur le principe et une amélioration sur les indemnisations", a-t-il espéré. A l'inverse, les 49 autres ex-PSA ont été déboutés par les prud'hommes.

Pas de remise en cause. De son côté, la direction de PSA Peugeot Citroën a expliqué que la décision du tribunal "ne paraissent pas remettre en cause ni le motif économique, ni la qualité intrinsèque du Plan de sauvegarde de l'emploi, ni même le processus de reclassement dont ont bénéficié les salariés" avant d'ajouter que le "groupe étudiera les suites à donner à cette décision quand les motifs lui auront été communiqués" en fin de journée. PSA avait annoncé en juillet 2012 la fermeture de cette usine au nord de Paris, qui employait 3.000 personnes.