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Tatiana Geiselemann / Crédit photo : Sebastien BOZON / AFP
Deux jours après l'incendie d'un gîte dans la commune de Wintzenheim qui a tué 11 personnes, l'émotion reste toujours forte chez les habitants. Afin d'aider les riverains à traverser cette épreuve, la commune à aménager un espace de recueillement dans la salle des fêtes. Ce vendredi, ils étaient nombreux à s'y presser pour déposer une fleur.

48 heures après l'incendie dans un gîte alsacien qui a fait 11 morts, la commune de Wintzenheim est encore sous le choc. Dans la salle des fêtes de ce village, des dizaines d'habitants sont venus se recueillir. Devant le public, une dizaine de bougies ainsi que des couronnes de fleurs. 

"Toute la commune est sous le choc"

Murielle est venue déposer deux roses blanches. Cette habitante de Wintzenheim est d'autant plus touchée par le drame qu'elle avait elle-même déjà séjourné dans le gîte. "J'ai été dans ce gîte au mois de février car j'avais une journée bien-être. C'était quelque chose de récent qui était vraiment très, très joli", confie-t-elle au micro d'Europe 1. 

"C'est vrai que ça nous touche, surtout que ça s'est passé juste à côté", évoque l'Alsacienne. Une émotion que les visiteurs venus déposer une gerbe peuvent percevoir également aussi à la lecture des mots laissés à l'intérieur de la salle des fêtes. "Douleur et tristesse", "Je suis bouleversée par cet événement tragique", "Toute la commune est sous le choc", peut-on par exemple lire dans le carnet de recueil disposé à l'entrée. 

De nombreuses questions

Jean-Jacques vient d'y écrire quelques phrases. Il est d'autant plus ému que lui-même est légèrement handicapé, puisqu'il souffre depuis plusieurs années d'une sclérose en plaques. "C'est un drame. Ce n'est pas normal en fin de compte qu'on mette des personnes fragiles dans des endroits comme ça, même s'il y a d'autres personnes. "Je crois qu'il faudrait un peu resserrer les vis pour pouvoir ne pas faire n'importe quoi", confie-t-il. 

Et deux jours après le drame, c'est effectivement ce sentiment qui domine. Comment est-il possible qu'on ait laissé à un groupe de personnes handicapées séjourner dans un établissement qui n'était pas aux normes ? Des questions auxquelles la vice procureure de Colmar devrait pouvoir apporter quelques réponses.