«Je perds une journée de travail» : les parents d'élèves contraints de s'adapter face à la grève du 18 septembre

La journée de mobilisation devrait être très suivie ce jeudi dans le secteur public, notamment dans les écoles. À Marseille par exemple, plus de 50% des enseignants feront grève, sans compter les agents municipaux des cantines scolaires également mobilisés. Une journée noire pour les parents d'élèves.

"Ce n'est pas quelque chose de courant"

L'école de ces deux filles étant enfermée, Maria doit s'organiser dans l'urgence. "J'ai posé un jour parce que ma mère ne peut pas me les récupérer et le papa ne peut pas poser deux jours, donc il a fallu que je me sacrifie. C'est un jour de congé perdu que j'aurais pu utiliser autrement", déplore-t-elle.

Le mouvement est aussi très suivi chez les enseignants. Charlotte Bourgougnon du SNUIPP ne s'attendait pas à une telle mobilisation. "On a des écoles fermées qui ne le sont pas habituellement. Sur mon secteur par exemple, la moitié des écolées sont fermées. Ce n'est pas quelque chose de courant d'arriver à mobiliser les enseignants dès la mi-septembre", constate-t-elle. 

La grève dans les cantines est aussi très redoutée par les parents. Pour Alia, impossible de concilier journée de travail et aller-retour jusqu'à l'école. "Je serai obligée d'aller les récupérer. Il n'y a pas le choix pour manger à la maison. Mais je travaille en intérim, donc ce jour-là j'ai mis que j'étais indisponible pour travailler. Je perds une journée de travail du coup", dénonce-t-elle. 

Ces grèves poussent d'ailleurs certains parents à se tourner vers le privé. "Les gens qui travaillent ne peuvent pas se permettre de quitter leur lieu de travail tous les jours parce qu'il y a une grève de cantine ou de ne pas aller travailler parce qu'il n'y a pas de maîtresse", fustige une mère de famille. Et le fonctionnement des crèches sera également très impacté pour cette journée.